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RASED : il faut relancer la dynamique, et le ministère doit en faire une priorité, demande le collectif

Paru dans Scolaire le lundi 26 janvier 2015.

Sur les 5 041 postes perdus au cours de la précédente mandature, les RASED (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) n'en auront retrouvé que 203 à la prochaine rentrée, et le collectif qui s'était constitué en 2008 tire à nouveau la sonnette d'alarme. Il l'a dit devant la presse ce 26 janvier. Pour sa part, le cabinet de la ministre de l'Education nationale aurait accepté la constitution d'un "groupe de suivi" de l'application de la circulaire parue au mois d'août 2014 (ici).

Le collectif fait en effet valoir que la fin du redoublement à l'école élémentaire, lequel représente quelque 415 millions d'euros, suppose de proposer aux élèves "résistants aux apprentissages" des "alternatives adaptées" et que soient mises en place des "mesures de prévention", parmi lesquelles figure l'action de ces réseaux. Or les recteurs et les DASEN sont confrontés à la hausse démographique, à la nécessité de reconstituer des moyens de remplacement et de mettre en place le "plus de maîtres que de classe", la scolarisation des moins de 3 ans, la concertation dans les REP, la formation continue... Ils font des choix, et ils ont parfois des interprétations divergentes des instructions ministérielles. Dans certains départements, le nombre des postes RASED augmente, mais il diminue dans d'autres. Le collectif demande donc à la ministre d'afficher parmi ses priorités ces aides spécialisées. Le cabinet se serait d'ailleurs engagé à adresser aux recteurs un courrier pour leur "rappeler la nécessité de relancer les créations de postes et les départs en formation".

Le collectif, qui rassemble plusieurs associations (l'AFPEN, les psychologues de l'Education nationale, la FNAME pour les maîtres E, la FNAREN pour les rééducateurs, l'AGSAS pour le soutien au soutien, l'ANCP pour les conseillers pédagogiques), l'ICEM-pédagogie Freinet, la FCPE, et plusieurs syndicats (CGT, SGEN-CFDT, UNSA, FSU, SUD) sait bien qu'il y a "un temps de latence" entre la décision politique et sa réalisation sur le terrain, mais il constate que seuls 165 professeurs des écoles sont en formation pour être "maîtres E" ou "maîtres G" à la prochaine rentrée. La détermination est "insuffisante" pour relancer la dynamique qui avait été cassée.

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