Démocratie lycéenne : l'exaspération du syndicat général lycéen
Paru dans Scolaire le mercredi 21 janvier 2015.
"Nous demandons qu'une note soit immédiatement envoyée aux recteurs et aux proviseurs pour que, dans les semaines à venir, les cours d'ECJS (éducation civique, juridique et sociale, ndlr) soient consacrés à des débats sur la liberté d'expression, la laïcité..." Eliott Nouaille, président du SGL (syndicat général lycéen), interrogé par ToutEduc, ne cache pas son exaspération. Il a participé hier, 20 janvier, à la réunion du CNVL (Conseil national de la vie lycéenne) et nous dit qu'il a interpellé la ministre. "Cela fait des années que nous mettons en garde l'Education nationale. Les enseignants ne respectent pas les programmes, l'ECJS n'est pas appliquée, les élèves n'ont pas de culture du débat. Etonnez-vous après qu'ils fassent des amalgames."
"Nous avons aussi demandé à la ministre où en était 'l'acte II de la vie lycéenne' et le rapport d'Anne-Lise Dufour-Tonini (voir ToutEduc ici). Elle nous a répondu qu'il fallait le mettre en oeuvre mais elle reconnaît qu'il y a un fossé entre les textes et leur application. Nous demandons notamment que les établissements restent ouverts plus tard le soir, la vie lycéenne a besoin de temps."
Eliott Nouaille sait bien que l'administration a mal supporté qu'il multiplie les tweets pendant la réunion du CNVL, il a fait valoir une exigence de démocratie et de transparence, après des années où ont été portées en vain les mêmes revendications, avec le sentiment de "brasser du vent".