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Egalité filles-garçons : un plan qui prolonge et amplifie les ABCD

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 25 novembre 2014.

"Les parents eux-mêmes ont un intérêt" à ce que leurs enfants "se réalisent" et donc à ce que l'école assure la promotion de l'égalité des filles et des garçons. Najat Vallaud-Belkacem évoque les filles "freinées" dans leurs ambitions, mais aussi les garçons plus souvent décrocheurs, peut-être parce qu'on prête moins attention à eux lors de l'apprentissage de la lecture, ou qui connaissent davantage d'accidents de la route, ou d'accidents domestiques. La ministre de l'Education nationale présentait, ce 25 novembre, à l'occasion de la "journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes", les outils mis en place dans le cadre du "plan d'action pour l'égalité entre les filles et les garçons à l'école" annoncé par son prédécesseur Benoît Hamon au mois de juin, dans le prolongement des "ABCD de l'égalité".

La ministre rappelle que cette expérimentation menée l'année dernière dans 250 écoles, a certes donné lieu à des "rumeurs" et à des "épisodes regrettables", mais qu'elle a montré que les "enseignants étaient très demandeurs d'outils" et que l'interrogation sur la reproduction des stéréotypes sexués, "y compris par eux-mêmes", était pour eux une occasion de "réinterroger leurs pratiques".

Des "ABCD +"

Canopé met en place un site "accessible à tous", et comme le souligne Valérie Marty, la présidente de la PEEP interrogée par ToutEduc, ce sont d'abord les parents qui vont sur les sites destinés aux enseignants lorsqu'ils le peuvent. Cela devrait contribuer, selon les mots de la ministre à "éviter les malentendus" et à "associer tous les acteurs". Les deux grandes fédérations de parents ont d'ailleurs été associées à la réflexion. Si Najat Vallaud-Belkacem veut "des mots simples", "compréhensibles par tous", et souligne que l'égalité des droits n'est pas l'absence de différences, elle refuse qu'il y ait des "mots tabous" et rend hommage aux "études de genres" et aux chercheurs qui ont mis en évidence le poids des inégalités.

Elle insiste aussi sur la double ambition de cette éducation, le respect des l'autre sexe et de soi-même, la mixité des métiers. Un séminaire national de trois jours est organisé à l'ESEN (l'Ecole supérieure de l'Education nationale) à partir de demain, pour mobiliser l'ensemble de l'administration et mailler tout le territoire. La ministre ajoute que ces outils, contrairement aux ABCD, concernent aussi bien le premier que le second degré, "de la maternelle à la terminale", ce qui fait dire à une journaliste qu'il s'agit d' "ABCD +". Najat Vallaud-Belkacem, sans employer une telle expression, se situe bien dans une perspective de généralisation et de montée en puissance de cette éducation qui doit "éviter que les jeunes générations" ne reproduisent les stéréotypes d'une société où les violences faites aux femmes sont trop fréquentes, ce qu'on ne peut "se contenter de déplorer". C'est ainsi que l'égalité filles-garçons devient "une priorité du plan national de formation continue" des personnels et qu'elle est "inscrite dans le tronc commun de la formation initiale" qu'assurent les ESPE. Il semble bien que l'Education nationale ait repris la main après la démarche militante qui a prévalu l'an dernier.

Le site CANOPE ici. Le dossier de presse est téléchargeable sur le site du ministère, ici.

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