Le SNEP réuni en colloque pour définir les enjeux des nouveaux programmes en EPS
Paru dans Scolaire le vendredi 21 novembre 2014.
L’EPS permet de combattre "les inégalités sociales et de sexe" et les enseignants doivent "faire réussir tous les élèves, même ceux qui n’aiment pas le sport"... Le SNEP (Syndicat FSU de l’éducation physique) s’est réuni jeudi et vendredi en colloque afin de bâtir un ensemble de propositions à présenter au Conseil supérieur des programmes. Deux cents personnes étaient présentes, pour réfléchir à l’amélioration de l’enseignement de l’éducation physique à l’école qu’ils jugent inadapté et flou, et confronter les expériences en France et à l’étranger.
Les programmes, définis en 2005, "arrivent en bout de course", explique Claire Pontais, responsable du secteur formation au SNEP. Ils "sont en décalage trop important avec les réalités de l’enseignement au quotidien", écrit le syndicat dans un communiqué, se fondant sur une étude réalisée auprès de 4 000 enseignants, soit 10% du corps enseignant. "Les niveaux dans les compétences attendues sont soit formels soit mal identifiés et ne correspondent pas aux horaires indicatifs", poursuit-il.
Interdisciplinarité
Selon Christian Couturier, responsable du secteur éducation, le SNEP travaille sur dix propositions afin de construire à terme des programmes qui définissent les apprentissages à maîtriser, indiquent la méthodologie pour y parvenir, listent des "expériences nécessaires dans le cadre de l’école" (avoir vu ou fait un spectacle de danse, une randonnée…) et enfin favorisent l’interdisciplinarité (avec, par exemple, des enseignements sur l’effort et la nutrition…).
Le syndicat insiste sur la nécessité de définir des "activités prioritaires en fonction des âges". Il demande la remise en place de "certificats d’aptitude" qui permettent aux élèves de se situer tout au long de leur scolarité, sans pour autant se substituer aux évaluations de fin d’études.
L’EPS comme moteur de l’épanouissement de l’élève
Outre ces déclinaisons, c’est toute la philosophie de l’enseignement du sport que le syndicat entend faire changer. "L’école a un rôle à jouer pour que les gens soient développés physiquement", souligne Claire Pontais qui s’inquiète d’un déséquilibre de plus en plus grand entre des filles peu nombreuses et les garçons surreprésentés parmi les nouveaux enseignants.
Selon elle, l’éducation physique est bien développée en France, au niveau des collèges et lycées mais pêche encore à l’école primaire. Même si, comparé à d’autres exemples européens, l’Hexagone est plutôt bien placé, il faut changer la manière de penser les enseignements pour insiste-t-elle.
Le site du SNEP ici