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Relation formation-emploi : une synthèse de résultats "robustes dans le temps" (DEPP)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 13 novembre 2014.

"Il s’agit de présenter une synthèse des connaissances permettant de donner les grandes lignes de certaines théories de la relation formation-emploi et de mettre en évidence des résultats robustes et stables dans le temps". C'est l'objectif que se donne Sylvère Chirache dans l’article "Eléments de synthèse sur la relation formation-emploi" paru dans Education et formations.

Les études sur la relation formation-emploi et sur l’insertion professionnelle des jeunes font florès depuis quarante ans, et si les données aident au pilotage des politiques de formation, il reste difficile d'avoir une vision d'ensemble, hors un consensus sur l’insertion définie comme "un processus par lequel un individu, n’ayant jamais appartenu à la population active, atteint une position stabilisée dans le système d’emploi", du fait de méthodologies divergentes. L'auteure évoque la théorie du "capital humain", qui fait un lien entre niveau d’éducation, expérience et salaire, la théorie de la "croissance endogène" qui considère l’éducation comme un  facteur de croissance au même titre que les transports, et celle de l'appariement, l'employeur cherchant un profil adapté au poste de travail plus qu’au diplôme. Quoi qu'il en soit, les interactions sont fortes et non univoques entre formation, économie et emploi et "les parcours d’insertion sont différenciés suivant le diplôme, la spécialité, le parcours de formation, l’origine sociale et ethnique, le sexe, la région, la conjoncture économique et démographique (effet générations)".

Il existe une "hiérarchisation des conditions d’accès à l’emploi et du chômage selon le diplôme" d’après l’enquête en continu 2003-10 de la DEPP-DARES que l’enquête génération 2010 du CEREQ confirme: le pourcentage des jeunes en recherche d’emploi après 3 ans est lié à la conjoncture et pour les non-diplômés sortis de formation en 2010, l’accès après 3 ans à un CDI est en recul par rapport à 2004 (40%). En revanche pour la première fois les titulaires d’un doctorat progressent à 69 %.

Le déclassement par l'emploi occupé affecte davantage les femmes

L'auteure évoque aussi l’influence des difficultés précoces sur les "destins des sans diplôme", l'impact salarial positif de certaines spécialités sur le salaire lorsque l'emploi ne correspond pas à la formation, et la complémentarité des théories du "capital humain" et de l' "appariement" qu'on oppose souvent. 

Le poids de l’origine sociale et ethnique sur l’insertion, l’insertion selon le sexe sont également détaillés et figurent au rang "des résultats robustes et stables". Enfin le déclassement fondé sur l’emploi occupé de niveau inférieur à ce que la formation de l’individu lui permet d’envisager, est lui aussi analysé, on y apprend notamment qu’il affecte plus les femmes qui en sortent plus difficilement ; il est  au rang de ces facteurs "qui ont une importance réelle dans l’accès à l’emploi" et  peuvent être cumulatifs... "malgré le rôle crucial des diplômes".

"Eléments de synthèse sur la relation formation-emploi", de Sylvère Chirache, dans  le n° 85 (novembre 2014) de Education et formations (DEPP) est consultable (ici).

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