Les "care leavers", les jeunes adultes qui ont été placés à l'aide sociale à l'enfance, sont d'autant plus vulnérables qu'on leur demande davantage
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 03 novembre 2014.
"Le fait d’avoir été placé à l’aide sociale à l’enfance n’entraîne pas de façon massive le placement de sa propre descendance : 5 à 6 % des ex-placés auraient eux-mêmes leurs enfants placés." C'est l'une des conclusions d'une revue de la littérature internationale, effectuée par l'ONED, sur "l’accompagnement des jeunes sortant du dispositif de protection de l’enfance", ceux que la recherche anglophone appelle "care leavers".
Ces jeunes "sont partout considérés comme des publics vulnérables, ayant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle" et plus fréquemment que les autres jeunes exposés "à des conduites à risques : parenté précoce, criminalité, troubles du comportement, problèmes de santé physique et mentale, conduites autodestructrices, etc." En matière de formation, d’emploi, de logement, "les études menées à la fin des années 1990 mettent en évidence les faibles résultats obtenus par ces jeunes". Elles soulignent de plus "un paradoxe entre une indépendance de plus en plus tardive des jeunes ayant grandi au sein de leur famille biologique et la transition accélérée à l’âge adulte imposée aux anciens bénéficiaires de la protection de l’enfance", lesquels doivent "très vite acquérir une indépendance financière, un emploi et un logement".
L'étude est téléchargeable sur le site de l'ONED, ici