Démissions dans l'Education nationale, une hausse sans interprétations (rapport parlementaire)
Paru dans Scolaire le mardi 03 janvier 2017.
Selon nos confrères de RMC, "les enseignants de plus en plus nombreux à claquer la porte de la salle de classe". Ils ont publié hier 2 janvier cette information fondée sur un tableau inséré dans le rapport du sénateur (LR) Jean-Claude Carle établi pour le débat sur le projet de loi de finances 2017, à la fin novembre. Celui-ci donne des chiffres qui lui ont été communiqués par le ministère, sans explication. L'élu rappelle que "le caractère éprouvant de l'année de stage, pendant laquelle les stagiaires doivent assurer un service d'enseignement à mi-temps, suivre leur formation et mener un travail de recherche, a été mis en avant par plusieurs des syndicats" qu'il a interrogés.
En ce qui concerne le premier degré, le nombre des stagiaires démissionnaires est passé de 65 en 2012-2013 à 99 l'année suivante, puis 298 et enfin 434 l'année dernière, mais sur un nombre de stagiaires qui a, lui aussi, beaucoup augmenté. Le nombre des titulaires démissionnaires est passé de 299 à 342, puis 453 et 539. En ce qui concerne le second degré, le nombre des stagiaires démissionnaires est passé de 120 en 2012-2013 à 141, 355 et 371. Le nombre des titulaires démissionnaires est passé de 416 à 372, puis 404 et 641.
Interrogé par ToutEduc, le ministère fait valoir que "les démissions sont toujours variables d'une année à l'autre". En ce qui concerne les titulaires, elles représentent 1,5‰ enseignants du premier degré et 1,3‰ des enseignants du second degré en 2015-2016. L'entourage de la ministre considère que toute comparaison portant sur des chiffres aussi faibles "n'a absolument aucun sens". En admettant que ces proportions, aux environs de 0,1 %, se maintiennent d'année en année, elles représentent quelque 4 % des enseignants sur 40 ans de carrière théorique. Pour ce qui est des stagiaires, les taux sont plus importants, variant de 1 à 3 %. En l'absence d'éléments sur les années précédentes, il est difficile de conclure à une progression, ou de risquer une explication.
Le rapport de J-C Carle ici