Le confinement a été profitable aux enfants placés en famille d'accueil (The Conversation, La Gazette)
Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Justice le mardi 22 décembre 2020.
"Elle va à l’IME (institut médico-éducatif), elle va aussi chez l’orthophoniste, chez les parents, chez l’orthoptiste, en plus chez la psychomotricienne… Là, il n’y avait plus rien. Je pense que ça lui a fait du bien de se poser un peu." Cet assistant familial a été interrogé par Nathalie Chapon (Sociologue, Aix-Marseille Université) dont un résumé de l'enquête a été publié par The Conversation (et repris par La Gazette), sous le titre "le confinement, source d’apaisement pour les enfants en famille d’accueil".
Cette période a été marquée par un arrêt des visites parentales, un arrêt des suivis médicaux et psychologiques et "un confinement total dans la famille qui les accueille, 24h/24 et 7 jours sur 7". Ca n'a pas toujours été facile. Pour 41 % des assistants familiaux qui ont répondu à l'enquête, il y a eu "parfois des difficultés", pour 17 % ce fut "difficile" et pour 8 % "très difficile", du fait de l’anxiété des jeunes et parfois de leur agressivité, mais "ce temps de confinement leur a permis de faire une pause, de rester au sein de la famille d’accueil sans être sollicités par les professionnels de l’enfance ou leurs parents". Seuls 10 % des enfants ont pu rencontrer leurs parents pendant la période de confinement, et souvent moins d’une fois par mois. "Les enfants étaient moins anxieux, moins stressés notamment pour ceux qui ont des parents violents physiquement et/ou verbalement." L'auteure estime que "les enfants s’apaisent quand tous les petits moments du quotidien s’organisent dans des routines avec peu de changements et peu de turn-over de personnels".
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