"Le Monde" estime positive la réforme d'Affelnet à Paris
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 01 juillet 2022.
"Le réforme d'Affelnet a changé le profil des établissements publics (parisiens)", estime "Le Monde" dans son édition datée du 2 juillet. Notre consoeur donne l'exemple d'une élève du collège Couperin qui pensait aller à Charlemagne, Sophie Germain ou Victor Hugo, qui s'est finalement retrouvée en seconde au lycée Voltaire, où elle a d'excellents résultats et où elle "s'est complètement épanouie". L'image, plutôt négative, de Voltaire a beaucoup changé et "en un an, le lycée est passé de 558 demandes sur les trois premiers voeux à 800, tandis que le nombre des premiers voeux pour Charlemagne diminuait de 40 %. Entre aussi en ligne de compte un calcul simple, dû au fonctionnement de Parcoursup : "mieux vaut être premier à Voltaire que dernier à Charlemagne."
Selon le rectorat, "l'indice de ségrégation sociale a diminué de 28 % en un an, et l'indice de ségrégation scolaire de 30 %". A Louis-le-Grand, le taux de boursiers va passer de 8 à 21 %. Mais certaines équipes enseignantes "n'ont pas réussi à accompagner les élèves en difficulté" alors que leur lycée accueillait "des profils un peu moins performants". Une des solutions serait d'ailleurs d'ouvrir dans ces établissements des classes de 1ère STMG.
Le rectorat ajoute que "la réforme a été appliquée pour la première fois en 2021, on savait qu'il y aurait des ajustements". Le poids de IPS (indice de position sociale) d'un collège peut être tel qu'un excellent élève du collège Condorcet n'avait aucune chance d'entrer au lycée du même nom. "C'est pour cela que des modifications de secteurs ont été effectuées", explique Claire Mazeron, DASEN chargée des lycées et de cette réforme dans la capitale.