Recherches et publications

e-FRAN : des forces et des faiblesses pour E. Gentaz qui a présidé le comité d'experts chargés d'en évaluer le bilan

Paru dans Scolaire le mardi 07 décembre 2021.

Edouard Gentaz (CNRS, U. de Grenoble), qui a présidé le comité d'experts chargé d'évaluer le programme e-FRAN, en présente les forces et les faiblesses dans l'éditorial du dernier numéro de l'ANAE. Rappelons que ce programme consacré au numérique éducatif, a été initié en 2016 et qu'il était doté dans le cadre du PIA 2 (programme d’investissements d’avenir) d’un budget de près de 21 millions d’euros et qu'il a permis de financer 22 projets sur 4 ans (voir notamment ToutEduc ici, ici et ici). Le chercheur estime que ces recherches contribuent "à une approche raisonnée des usages du numérique aux apprentissages et à l’enseignement".

Parmi les points forts du programme, il souligne le caractère interdisciplinaire des recherches qui ont, de plus, intégré des enseignants, des élèves et des entrepreneurs à leur conception, ainsi que leur "très large déploiement sur l’ensemble du territoire français". Il salue "des expérimentations nombreuses et variées en contexte scolaire", impliquant "plus de 890 établissements (écoles, collèges et lycées), 1 240 enseignants, et 25 000 élèves" ainsi que des collaborations avec les INSPE et des cadres territoriaux de l'Education nationale, le financement de 51 thèses (en psychologie, informatique, sciences de l’éducation, didactique, sociologie, économie et droit), des "actions de formations initiales et continues à destination des enseignants" et le développement d'outils numériques "cmme Dialoguea, Évasion, Élargir, GraphoGame, Kalulu, Luciole, Mathador, Pouceed".

Il pointe aussi "plusieurs faiblesses". Faute d'avoir été au départ "inscrites dans un cadre théorique et méthodologique", les pratiques de co-conception des projets "semblent 'émerger' durant la conduite de la recherche". L'évaluation des effets des outils, dispositifs ou interventions sur les apprentissages des élèves n'a pas été systématique, pas davantage que les effets des formations sur les compétences des enseignants. E. Gentaz constate que la diffusion des résultats n'a pas été "systématiquement documentée". Et surtout, il faudrait à l'avenir "que les études prennent en compte systématiquement l’hétérogénéité et la diversité des élèves à travers les inégalités sociales, les situations de handicap et les troubles neurodéveloppementaux (...)".

Cet éditorial ouvre le numéro 175 de la revue ANAE (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant) dont le dossier est consacré au diagnostic de la dyslexie. Dans son avant-propos, Pascale Colé (laboratoire de psychologie cognitive, Aix-Marseille) invite à la prudence, s'agissant de l'étude de Le Floch et Ropars "suivie de la commercialisation d'une lampe et de lunettes susceptibles de faciliter la lecture dyslexique“ (voir ToutEduc ici).

Le site de l'ANAE ici

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