Une tête bien faite plutôt que bien pleine pour la petite enfance (JDJ)
Paru dans Petite enfance, Scolaire le vendredi 06 avril 2012.
"Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine" pour parler de la petite enfance, estime Jean-Luc Rongé, directeur de la publication du Journal du droit des jeunes dans son n°314 du mois d'avril. Il s'inquiète de la circulaire du ministère de l'Education nationale du 29 mars dernier, dont "les exigences en matière de maîtrise de la langue, des nombres, de la géométrie, d’attention, de mémoire, au sortir de la grande section, vont bien évidemment se répercuter sur 'l’enseignement' dans les sections inférieures". Ils'inquiète aussi du manque de précision de Fr. Hollande "sur le type d’accueil" qu'il réserve aux moins de 3 ans.
Pourquoi ne pas généraliser les classes passerelles dans les écoles maternelles? s'interroge dans un article de ce numéro, une éducatrice de jeunes enfants (EJE), Elodie André. L'équipe (une institutrice, une EJE et un agent territorial spécialisé des écoles maternelles ATSEM) accueille les enfants pour un an, uniquement en matinée, et proposent des jeux, des activités manuelles, des séances de motricité... Surtout, l'intégration scolaire de ces enfants, en effectifs réduits (15 maximum), passe par une pédiode d'adaptation et une participation des parents. "Ils sont accueillis en tant qu'enfants, avec leurs besoins spécifiques, pas en tant qu'élèves".
L'EJE aborde les problématiques de la séparation, de la socialisation, du langage (le français n'est pas toujours leur langue maternelle) et la relation entre l'équipe et les parents. Elle conclut que ce dispositif devrait être généralisé dans les écoles maternelles. Un encadré regroupe les textes juridiques "éparpillés dans plusieurs codes" régissant les dispositifs passerelles.
ToutEduc a publié un dossier sur la scolarisation des enfants deux ans sur le site d'ID2 ici
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