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TDAH : où en est la connaissance des troubles de l'attention ? (Revue ANAE)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le vendredi 27 mai 2016.

"Ces enfants qui bougent trop, ces enfants lunatiques, il en existe depuis toujours", écrit Francine Lussier dans l'avant-propos du dernier numéro de la l'ANAE consacré au "trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité" ou TDA/H. Mais l'orthopédagogue québécoise s'interroge, ne sommes-nous pas "en train de multiplier les situations qui engendrent une nouvelle forme d'hyperactivité" ? S'agit-il d'un trouble nécessairement délétère ? Ne peut-il être aussi "le moteur de l'entrepreneur, le sens créatif de l'artiste, le gage d'une vie bien remplie" ? Mais il peut "passablement parasiter la vie scolaire de l'élève comme celle de ses enseignants et de la vie familiale de l'enfant incluant sa fratrie et ses parents" ? 

Elle-même a conçu un programme d'intervention "pour aider ces enfants à surmonter leurs problèmes d'impulsivité, leur déficit d'attention et leurs difficultés scolaires". Car "la détresse des enfants atteints de TDAH ne relève pas uniquement des réprimandes qu'ils reçoivent (...) Ils sont aussi plus sujets à présenter des difficultés d'apprentissage" et "leur désarroi est d'autant plus souffrant que l'école occupe le tiers de leur activité quotidienne (...) Pas étonnant qu'ils s'adonnent tant aux jeux vidéo, l'un des rares espaces de vie où ils finissent par se sentir compétents." 

Les articles du dossier montrent qu' "il n'existe pas de type clinique unique", mais que "les signes les plus tenaces jusqu'à l'âge adulte s'articulent autour de l'inattention et de l'impulsivité, l'hyperactivité s'amenuisant à l'adolescence". Plusieurs auteurs signalent que les liens entre TDAH et HPI (hauts potentiels intellectuels) sont mal connus, mais que, malgré des ressemblances, les différences sont "faciles à identifier", aussi longtemps que les deux profils ne coexistent pas chez le même enfant... Ces troubles pourraient solliciter des activations cérébrales spécifiques, et des anomalies éventuellement transmissibles. Mais ne peut-on "faire découvrir aux élèves le fonctionnement de leur propre cerveau" ? C'est du moins ce que proposent des programmes appelés "la main exécutive" et "Attentix"... 

A noter que Jacques Grégoire, le rédacteur en chef de l'ANAE (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant), appelé "aux plus hautes fonctions de l'Académie des sciences de Belgique", cède sa place à Edouard Gentaz (Université de Genève)

Le site de l'ANAE ici

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