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L'esprit de compétition viendrait aux enfants selon leur sexe dès 3 ans... (recherche)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mercredi 07 juillet 2010.

 "Une différence entre garçons et filles quant à l'émergence d'un sentiment de compétition s'observe dès 3 ans, venant établir l'idée d'une divergence précoce entre les sexes sur cette question." Selon une étude allemande, réalisée auprès de 1 035  enfants et adolescents agés de 3 à 18 ans, la tendance à la compétitivité s'éveillerait plus tôt chez les garçons que les filles, et cela dès 3 ans.

Si la question de la compétitivité chez les hommes et femmes a été largement étudiée dans le cadre de la vie professionnelle, "aucune étude n'a porté sur les différences, de la petite enfance jusqu'à l'adolescence. Jusqu'ici, on ne sait pas si ces différences émergent relativement tôt ou tard dans le parcours de vie des individus."  Les chercheurs rappellent que les jeunes expérimentent de manière précoce des situations où leur esprit de compétition est sollicité et testé:  la mise en concurrence pour jouer avec certains enfants, par exemple, pour obtenir des prix sportifs ou des gratifications artistiques, pour s'attirer l'attention des parents et/ou des enseignants etc...

L'enquête a étudié l'attitude des enfants selon le sexe face à deux épreuves: une épreuve de maths chez les jeunes de 9 à 18 ans , une épreuve de course à pied chez les 3/8 ans.  Les jeunes garçons, mis en compétition avec un autre congénaire, coureraient significativement plus vite que lors d'un course en solo, une différence moins notable chez les jeunes filles. "Dans tous les cas,  les garçons entrent plus facilement dans la compétition que les filles. L'écart entre les genres est significatif  dès 3  ou 4 ans". De façon générale, les garçons feraient preuve de davantage de confiance dans leurs aptitudes que les filles. Enfin, ce fossé entre les sexes perdurerait dans une proportion similaire tout au long de la jeunesse. Chez les 9/18 ans, par exemple, les chercheurs ont mis en évidence une antipathie chez les filles vis à vis des environnements où la compétition est de mise. Elles abhoreraient "non seulement les cas où les individus sont mis substantiellement en concurrence, mais aussi les cas où ils ont verbalement à comparer leurs performances".

Gender differences in competition emerge early in life, Matthias Sutter et Daniela Rützler, juin 2010.

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