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Petite enfance : France Stratégie, la CNAF et le HCFEA plaident pour un effort budgétaire important

Paru dans Petite enfance le vendredi 15 octobre 2021.

"L'action publique est perfectible", écrivent France Stratégie, la CNAF et le HCFEA (Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge) au terme du séminaire "Premiers pas. Développement du jeune enfant et politique publique" organisé du 1er décembre 2020 à l’été 2021. Les trois organismes publient une note qui "rassemble les principaux enseignements de ce séminaire". Malgré "une intervention publique massive et multidimensionnelle", l'action publique "ne prend qu’imparfaitement en compte la finalité de meilleur développement de l’enfant", constatent-ils.

Moins d’une famille sur deux en effet recourt aux modes d’accueil; c'est notamment le cas de 80 % de celles qui se situent sous le seuil de pauvreté, "alors que ce sont leurs enfants qui pourraient en bénéficier le plus". Ils ajoutent que le congé parental n’est que très rarement partagé entre les parents, et n’est utilisé que par 10% des familles avec un enfant de 0 à 3 ans. Il est d'ailleurs "insuffisamment indemnisé". De même "les dispositifs de soutien aux parents et à la parentalité font l’objet d’un recours limité".

"Sur la base de ce diagnostic, les travaux du séminaire ont permis de dégager des orientations pour une intervention publique souhaitable renouvelée" et "la principale évolution consisterait à offrir à tous les enfants, avant leur entrée à l’école, la possibilité d’une expérience de socialisation progressive, ludique et stimulante avec d’autres enfants, dans d’autres espaces que la maison" (une définition qui correspond à celle des "maisons vertes" imaginées par Françoise Dolto en 1979, ndlr).

Les trois organismes suggèrent également d'inciter "les entreprises à créer les conditions permettant de mieux équilibrer l’exercice de l’activité professionnelle avec le rôle parental" et de proposer à chaque famille "une offre d’accompagnement à la parentalité".

Cela supposerait "un effort financier d’importance", mais aussi "des évolutions législatives" pour redéfinir les responsabilités des différents acteurs", puisque, actuellement, "la gouvernance de la politique d'accueil du jeune enfant est marquée par un éclatement entre différents acteurs (commune, communauté de communes, CAF et CMSA, Etat et acteurs privés) sans chef de file désigné ou identifié".

La note ici

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