Jardins d'enfants : les maires sont inquiets et mécontents (AMF)
Paru dans Petite enfance, Scolaire le lundi 05 septembre 2022.
L’AMF "soutient la demande formulée par la fédération nationale des jardins d’enfants de disposer d’un délai de transition plus long afin de leur permettre de s’adapter aux conséquences induites par l’abaissement de l’âge légal de la scolarisation à 3 ans". Maire Info rappelle que la loi "pour une école de la confiance" prévoit la disparition de cette forme d'accueil "à mi-chemin entre la crèche collective et l'école maternelle", au profit pour les enfants âgés de 3 ans, des écoles maternelles.
Ces structures doivent donc disparaître ou se transformer en crèches pour l'accueil des plus petits et en écoles pour les plus grands alors qu'elles proposent "une forme de pédagogie alternative à l’école maternelle", s'inspirant souvent de la méthode Montessori et "particulièrement favorable pour certains enfants plus vulnérables, comme ceux porteurs d’un handicap", explique Caroline David, vice-présidente de la fédération. L'Association des maires de France constate pour sa part que leur transformation "ne sera pas neutre financièrement" et se heurte à des impossibilités, notamment "les 130 jardins d’enfants municipaux (sur 260) qui ne peuvent devenir une école privée hors contrat et qui n’ont pas non plus les locaux adaptés pour se transformer en crèche".
Or le ministère de l’Éducation nationale a fixé à 2024 la date à laquelle ces structures devront avoir adopté un nouveau modèle, un délai jugé "particulièrement court" pour ces structures, mais aussi pour les communes qui doivent "anticiper la scolarisation d’enfants supplémentaires dans les écoles existantes" ainsi que l'accueil des plus petits dans des crèches.
L'AMF note que Pap Ndiaye, lors de son audition au Sénat en juillet dernier, a déclaré que le gouvernement "doit trouver une solution juridique pour faire en sorte qu'ils (les jardins d'enfants) puissent continuer à accueillir des enfants".