Plan autisme : une centaine d'unités d'enseignement, et peut-être davantage, d'ici 2017
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le dimanche 12 octobre 2014.
Il y aura d'ici 2017 cent unités d'enseignement en maternelle destinées aux enfants "avec trouble, plus ou moins lourd, du spectre autistique", contre trente à cette rentrée, a annoncé François Hollande, jeudi 9 octobre dans une école d'Angoulême. Le président de la République a précisé : "C’est-à-dire que dans tous les départements, il y aura une unité - et peut-être dans certains départements, y en aura-t-il plusieurs." Il a ajouté que le 3ème plan autisme permettrait de "mettre davantage de moyens dans les SESSAD, c’est-à-dire dans tout ce qui fait l’accompagnement hors de la famille et parfois dans la famille, avec des professionnels qui peuvent aller au domicile". De plus, 310 postes seront créés pour améliorer les capacités de diagnostic des CAMSP (centres d'action médico-sociale précoce).
Le président a situé ce plan autisme, doté de 200 millions, dans une perspective républicaine, la promesse "de faire réussir tous les enfants, quels que soient leurs conditions, quelles que soient leurs situations, quels que soient éventuellement leurs handicaps". Il a évoqué le retard de la France dans la prise en charge de ce handicap alors qu'il y a "à peu près 7 enfants sur 1000 qui naissent avec (...) ce que l’on appelle un trouble envahissant du développement".
Des familles impliquées
Sa réussite suppose "qu’il y ait des professionnels qui viennent de multiples métiers" et que les familles "soient pleinement impliquées", mais aussi "les services de l’Etat, des collectivités locales, mais aussi tout le secteur associatif, travaillent ensemble", que "le sanitaire, le médico-social et l’éducatif puissent être ensemble", ce qui fait "beaucoup de frontières" à effacer. F. Hollande a d'ailleurs remercié pour le rôle qu'elle a joué l'ADAPEI (association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales) "parce que c’est par elle" que l’école Pierre de Ronsard "a pu créer cette unité".
Il a défini cinq priorités : "La première, le diagnostic : plus tôt il est fait, plus rapide se fait l’accompagnement. Deuxième priorité, l’accompagnement tout au long de la vie et d’abord à l’école. Ensuite, le soutien aux familles (...). La recherche, 4ème priorité, parce que nous devons essayer de comprendre ce qu’est ce trouble et comment nous pouvons lutter. (...) La 5ème priorité (...) c’est la formation. Formation des aidants, formation des familles, formation des professionnels."
A noter que le mouvement "vaincre l'autisme" a saisi le Conseil d'Etat contre le 3e plan autisme qui "renforce l’existant", "à savoir les hôpitaux de jour, les CAMSP (...) et les CMPP (...)" au lieu de favoriser les structures "qui pratiquent les prises en charge éducatives et comportementales".
Le site de l'Elysée ici