Echos de la journée de grève nationale des PMI
Paru dans Petite enfance le jeudi 30 janvier 2014.
Les personnels de PMI étaient plus d’un millier à Paris, jeudi 30 janvier jour d’une grève nationale à l’appel de la CGT- personnels des collectivités, du SNUCLIAS-FSU, SNMPMI et des associations de collectifs parents, de psychologues pour la petite enfance et des puéricultrices diplômées, une délégation devant être reçue par le cabinet de Marisol Touraine.
Selon Pierre Suesser du syndicat des médecins de PMI et Nadia Farandji, sage-femme, responsable FSU 93, tous deux membres d’une plate-forme "Assurer l’avenir de la PMI", un plan d’urgence est nécessaire ainsi que la création d’une instance nationale pour la promotion et la protection de la santé familiale et infantile. Ils font écho à la demande de 88 organisations de créer un Conseil national de l’enfance placé sous l'autorité du Premier ministre, et rendu public le 28 janvier dernier.
Selon le responsable du SNMPMI, seuls 60 % des départements respecteraient les normes en matière de consultations prénatales, et 50% des consultations en prévention seraient assurées, toutes collectivités territoriales confondues d’où l’exigence formulée "d’accroissement du financement de la PMI de la part des divers acteurs (Etat, ARS, assurance maladie et collectivités locales)".
Pierre Suesser précise qu’un médecin de PMI touche 2 000 euros en début de carrière (4000 en fin de carrière), un salaire bien inférieur à ceux de la médecine du travail ou de la médecine scolaire et "surtout insuffisamment attractif".
Les puéricultrices, auxiliaires de puériculture ou psychologues que ToutEduc a rencontrées dans la manifestation, nous ont assurésne pas pouvoir réaliser les plans prévus en matière de prévention, d’aide parentale ou encore d’agrément d’assistantes maternelles.