Vote unanime du CESE pour l'avis sur l'éducation artistitique et culturelle tout au long de la vie
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le mardi 24 septembre 2013.
L'avis, et le rapport, rédigés par Claire Gibault pour le développement de l'EAC (éducation artistique et culturelle) par la pratique artistique tout au long de la vie, pour tous et sur tous les territoires ont fait l'unanimité (malgré cinq abstentions) sur tous les bancs du CESE (Conseil économique, social et environnemental), ce mardi 24 septembre.
"Encouragée par le philosophe Bernard Stiegler et le comédien Robin Renucci", la rapporteure pour avis, chef d'orchestre de profession, a déclaré avoir voulu mettre l'accent dans son rapport sur l' "éducation artistique et culturelle tout au long de la vie, de la maternelle au supérieur, dans les entreprises, les hôpitaux, les prisons" car "cela correspond à un projet de société"; le rapport est "orienté spectacles vivants" car ils favorisent les pratiques collectives.
Complémentarité des acteurs
Le rapport souhaite donc "renforcer la complémentarité des acteurs au niveau territorial (...) dans le cadre d'une politique nationale structurée, pilotée par une mission interministérielle chargée de l'EAC TLV (tout au long de la vie) et déclinée au niveaux régional et intercommunal par une instance de coordination des politiques"; il préconise "une politique volontariste de péréquation pour rééquilibrer les dépenses et les projets en aidant les territoires les plus fragiles" ainsi qu'une meilleure rémunération des artistes.
Dans le monde des entreprises, le CESE propose de soutenir et développer les actions des comités interentreprises et recommande de renforcer l'éducation artistique et culturelle populaire avec un recrutement de conseillers d'éducation populaire. Il recommande aussi la "promotion des mouvements d'éducation populaire comme animateurs et constructeurs de projets de territoires" dans le cadre de contrats pluriannuels "plutôt qu'un financement par appel d'offres". Il faudrait inclure "leurs actions dans les schémas départementaux d'action artistique."
Redynamiser l'amatorat
Dans un consensus réel pour promouvoir l'EAC tout au long de la vie, certaines voix toutefois ont regretté des "réductions budgétaires aux DRAC pendant l'été". FO a estimé que "le ocle commun affaiblit les contenus disciplinaires y compris artistiques". L'UNSA a évoqué "une extension des règles Unedic pour les artistes hors spectacles", le groupe CGT évoquant quant à lui la prise en compte d'un plus grand nombre d'heures d'enseignement annuel pour les intermittents. C'est un des points que devra régler la négociation sur les droits des intermittents, avait indiqué à la presse Claire Gibault avant la séance plénière.
Elle estime que c'est l'un des freins à "une redynamisation de l'amatorat" et de la vie associative. Elle souhaite d'allleurs une meilleure synergie pour les pratiques qui mêlent amateurs et professionnels. Mais elle regrette que "le bureau des pratiques amateurs soit un sous-bureau" au ministère de la Culture, et elle sent trop souvent un manque de considération pour les amateurs.