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Ecoles maternelle : prendre le temps de sentir (I. Racoffier, AGEEM)

Paru dans Petite enfance, Scolaire le mardi 09 juillet 2013.

A l'occasion du congrès de l'AGEEM (association des enseignants de maternelle), sa présidente Isabelle Racoffier répond aux questions de ToutEduc.

ToutEduc: Souhaitez-vous un corps d'inspecteurs spécifique pour l'école maternelle?

Isabelle Racoffier : Nous souhaitons une formation de tous les cadres intermédiaires, qui leur dispense une bonne connaissance des jeunes enfants et des activités qu’on peut leur proposer. Aujourd'hui, depuis la fin des années 1970, nous sommes trop dans la technique. Le savoir passe aussi par les mouvements, les sensations, l'incorporation.

Par exemple, le travail avec l'argile permet à la fois à l'enfant de découvrir les formes, les couleurs mais aussi d'exprimer ses joies, ses peurs... Ces moments de créativité ont une incidence sur l’expression écrite mais aussi sur son approche de la géométrie. On peut ensuite montrer aux élèves des reproductions d’art. A la maternelle, ce travail de mise en relation, qui part de l’individu qui s’exprime, est essentiel. Le savoir ne peut pas être enseigné de manière exclusivement linéaire, c'est-à-dire un jour les ronds, un jour les traits. L'étymologie de savoir, c'est saveur.

ToutEduc: Quel serait le contenu de cette formation?

Isabelle Racoffier: Il faut s’appuyer sur les formateurs qui sont là. La formation doit s'ouvrir aux psychologues et aux psychothérapeutes spécialisés dans le développement artistique de l'enfant. Les maitres G ont également une formation sur laquelle il faut s'appuyer. Ca à l’air d’être dans les projets du ministère de rétablir les réseaux d'aide, qui ont été supprimés, notamment dans le Nord. Serge Tisseron forme aussi des enseignants au jeu des 3 figures qui développe l'empathie des enfants.

ToutEduc: Etes-vous satisfaite de la recréation d'un cycle de maternelle?

Isabelle Racoffier: On souhaite des ponts avec l'élémentaire mais le cap pas ne doit pas fixé par le haut. La primarisation de l'école maternelle pousse les enfants à ne pas prendre le temps de l’acquisition et de l'incorporation. Et ensuite on médicalise.

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