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Plus des deux tiers des assistantes familiales n'ont jamais été contrôlées au cours de leur carrière (DREES)

Paru dans Petite enfance, Justice le mercredi 10 juillet 2024.

En France métropolitaine, 51 200 agréments d’assistantes familiales étaient en cours de validité au 31 décembre 2021, calcule la DREES dans une note consacrée à ce “prérequis indispensable pour pouvoir postuler et être embauché“, ce que tous.toutes ne font pas.

Ces 38 000 professionnels, relativement âgés (la moitié a 55 ans ou plus en 2021), sont des femmes dans neuf cas sur dix. Elles accueillent près de 71 000 enfants et jeunes confiés à l’aide sociale de l’enfance (ASE), soit près de 40 % d'entre eux.

L'enquête, menée par le service statistique du Ministère de la santé auprès de 5 000 assistants familiaux en 2021, révèle que dans 94 % des cas, le premier agrément a été délivré dès la première demande. Un cinquième des assistants familiaux ont reçu leur agrément il y a moins de 5 ans, près d'un quart le détiennent depuis 5 à 10 ans, tandis que 35 % l'ont depuis 10 à 20 ans et 20 % depuis plus de 20 ans.

Si en moyenne 81 % des assistantes familiales ont été invitées à participer à une réunion préalable d’information, seulement 38 % déclarent qu’il leur a été proposé de rencontrer au moins une autre famille d’accueil, tandis que 15 % n’ont reçu aucune proposition. La DREES constate cependant des écarts depuis que la professionnalisation du métier a été mise en place par la loi du 27 juin 2005. En effet, 89 % des assistantes familiales ayant reçu leur agrément à partir de 2005 ont reçu une invitation à une réunion préalable d’information et 56 % une proposition de rencontrer au moins une autre famille d’accueil, contre respectivement 66 % et 25 % de celles ayant reçu un agrément avant cette date.

Malgré tout, 63 % des assistantes maternelles ont “bien vécu“ la procédure d’agrément, 26 % d'entre elles “plutôt bien“, tandis que 12 % l'ont jugée difficile ou plutôt difficile, en raison d'entretiens trop intrusifs, d'un exercice trop complexe, de critères et méthodes d’évaluation inadaptés, d'une longue durée de procédure ou encore de son caractère stressant.

Plus restrictifs, les premiers agréments n’autorisent l’accueil de deux enfants que dans 20 % des cas et d’un seul enfant dans 77 % des cas. Cette part (obligeant à ne s'occuper que d'un enfant) est passée de 73 % avant 2003 à 80 % des premiers agréments après 2014. Est par la suite constatée une augmentation du nombre d’enfants autorisés au cours de la carrière, “que ce soit au moment du renouvellement de l’agrément, ou bien sans l’attendre.“ Ainsi en 2021, 48 % des agréments en cours autorisent l’accueil de trois enfants, 34 % celui de deux enfants et 17 % d’un seul enfant.

Pourtant “la quasi-totalité des assistantes familiales souhaiterait n’accueillir qu’un seul enfant“, précise la DREES, alors que 28 % de celles qui ne s'occupent pas déjà d’enfant de moins de 3 ans aimeraient en accueillir. De plus, elles sont “un peu moins d’un quart“ à souhaiter accueillir un enfant handicapé quand ce n'est pas déjà le cas.

Dernier point, 68 % des assistantes familiales affirment, en 2021, n’avoir jamais été contrôlées au cours de leur carrière par le service qui les a agréées. Au final, 3 % des assistantes familiales ont déjà fait l’objet d’une suspension, 2 % ont vu leur agrément faire l’objet d’une restriction (cela peut être à la demande de l’assistante familiale pour diminuer le nombre d’enfants accueillis), et moins de 1 % d'entre elles l'ont vu être retiré.

La note ici

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