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Pollution de l'air : les jeunes enfants des ménages modestes plus fragiles et plus exposés (DREES)

Paru dans Petite enfance le jeudi 04 janvier 2024.

Les jeunes enfants les plus modestes “sont 1,9 % à être admis à l’hôpital en urgence pour asthme avant leur troisième anniversaire, contre 1,2 % des plus aisés, soit un risque multiplié par 1,6“, calcule la DREES dans une étude sur les inégalités de santé en lien avec la pollution de l’air publiée jeudi 4 janvier.

Déjà, le risque de naître prématurément est un 1,5 fois plus élevé pour les enfants issus des catégories défavorisées que chez les plus aisées, mais cette vulnérabilité se retrouve également parmi les enfants nés à terme, les plus modestes nécessitant “en moyenne plus de soins lors de leur séjour de naissance“, constate le service statistique du Ministère de la santé.

Fragilités

Sont également prises en compte les hospitalisations en urgence pour bronchiolite avant le deuxième anniversaire, qui concernent 3,6 % des enfants nés chaque année, et pour lesquelles “les différences sont encore plus marquées, avec un risque doublé pour les plus modestes par rapport aux plus aisés“.

Paradoxalement, il explique que les délivrances de médicaments contre l’asthme en pharmacie de ville (qui concernent un peu plus d’un quart des enfants) “sont bien moins fréquentes chez les plus modestes que pour les dixièmes de niveaux de vie intermédiaires à élevés“, ce qui pourrait être interprété “comme un indicateur de la qualité de sa prise en charge, puisqu’il existe des différences d’accès, de recours et d’observance des traitements.“

1 % de baisse pour les 10 % les plus affectés

C'est ainsi que les 10 % d'enfants les plus affectés par la pollution de l’air, que ce soit en termes d’hospitalisations en urgence pour bronchiolite ou de délivrance de médicaments anti-asthmatiques, “présentent plus souvent un état de santé défavorable à la naissance et font également plus souvent partie des plus modestes“. Des disparités que l'on retrouve particulièrement au niveau des hospitalisations pour bronchiolite : “les enfants les plus affectés par un surcroît de pollution de l’air dans leur première année sont avant tout des enfants dont l’état de santé à la naissance est moins favorable“ et ils appartiennent 1,9 fois plus souvent au groupe des plus modestes (qui représente 17,4 % des enfants les plus affectés).

Pour la DREES, alors que quelque 28 000 enfants de chaque génération ont été hospitalisés pour bronchiolite avant leurs deux ans et 11 000 pour asthme avant leurs trois ans sur la période 2008-2017, diminuer l’exposition moyenne annuelle aux principaux polluants atmosphérique d’environ 1 % sur la première année de vie, c'est à dire préserver les enfants de moins de un an d’une quinzaine de jours d’augmentation ponctuelle importante de leur exposition à ces polluants, permettrait d'éviter environ 2 000 cas hospitalisés de bronchiolites, 1 800 cas hospitalisés d’asthmes et 6 100 prises en charge d’enfants avec des délivrances de médicaments anti-asthmatiques.

La note ici

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