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Conséquence du changement climatique, l'insécurité hydrique menace de plus en plus d'enfants (rapport UNICEF)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le lundi 13 novembre 2023.

“Les conséquences des changements climatiques sont dévastatrices pour les enfants“, alerte la directrice générale de l’UNICEF qui publie lundi 13 novembre un rapport sur les risques qu'ils encourent.

Alors que la COP 28 se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, Catherine Russell évoque en effet “leur vulnérabilité sans égale à l’air pollué, à une mauvaise nutrition et à la chaleur extrême“, des conditions qui “altèrent également leur bien-être, en affectant leur santé physique et mentale“.

En particulier, le rapport analyse les répercussions de l'insécurité hydrique à l’échelle mondiale. Ce sont ainsi 739 millions d’enfants qui ont été exposés à des pénuries d’eau élevées ou extrêmement élevées en 2022, alors que les changements climatiques les aggravent dans toutes les régions et que la demande en eau “a plus que doublé à l’échelle mondiale depuis 1960 et dépasse les ressources renouvelables disponibles.“

Le plus grand nombre d’enfants exposés se trouvent au Moyen-Orient, en Afrique du Nord (64 %) et en Asie du Sud (55 %), “des régions caractérisées par des ressources en eau limitées, des niveaux élevés de variabilité saisonnière et interannuelle, une baisse des nappes d’eau souterraine et un risque de sécheresse.“ D'ailleurs l'an dernier, 470 millions d’enfants ont dû faire face à un risque de sécheresse élevé ou extrêmement élevé.

Deuxième danger, la vulnérabilité hydrique qui “résulte de la conjugaison des pénuries d’eau et d’un manque d’accès aux services ‘eau, assainissement et hygiène‘ (EAH)“. En 2022, 436 millions d’enfants étaient confrontés à une vulnérabilité hydrique extrême (pénuries d’eau élevées ou très élevées conjuguées à des niveaux de services d’approvisionnement en eau potable faibles ou très faibles), un phénomène qui “constitue l’un des principaux facteurs de décès imputables aux maladies évitables chez les enfants de moins de 5 ans“. Parmi les pays les plus touchés, le Niger, la Jordanie, le Burkina Faso, le Yémen, le Tchad et la Namibie, où 8 enfants sur 10 sont exposés.

Enfin, le stress hydrique, ratio entre la demande en eau et les réserves d’eau renouvelables disponibles. est en hausse, souligne le rapport, précisant qu'actuellement l’évolution la plus importante est observée au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie du Sud. Il devrait concerner 35 millions d’enfants supplémentaires exposés à des niveaux élevés ou très élevés de stress hydrique d’ici à 2050.

L'UNICEF considère “nécessaire de prévoir des mesures beaucoup plus audacieuses dans les plans nationaux d’adaptation et d’investir davantage dans le financement de l’action climatique“, et surtout de “placer les enfants au cœur des interventions mondiales de lutte contre la crise climatique“, car déplore-t-il, “seuls 2,4 % du financement de l’action climatique provenant des principaux fonds multilatéraux en faveur du climat soutiennent des projets intégrant des mesures tenant compte des enfants“.

Le rapport “Grandir en plein dérèglement climatique“ ici

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