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Enfance en danger, accueil de la petite enfance, des raisons de se réjouir, de s'interroger ou de s'inquiéter (en brèves)

Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Justice le jeudi 17 décembre 2020.

Adrien Taquet a annoncé, le 10 décembre, la création d'une "Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants" chargée d’élaborer "une véritable politique publique" pour lutter contre ces violences et briser certains tabous, relève la Voix de l'Enfant qui se réjouit de la nomination d'Elisabeth Guigou pour la présider. L'association rappelle que l'ancienne Garde des Sceaux avait soutenu en 1999, la création des premières "permanences d’accueil pluridisciplinaires, en milieu hospitalier, pour les enfants victimes de violences sexuelles", devenues "unités d’accueil pédiatriques enfants en danger".

Par ailleurs, l'ONPE (Office national de la protection de l'enfance) publie une note statistique sur les "disparités départementales". Elle note d'abord que la proportion des mineurs pris en charge est passée, entre 2009 et 2018 de 19‰ à 21‰ (de 271 500 à 307 500), alors que le nombre de jeunes majeurs pris en charge restait stable (de 21 200 à 21 400). Mais les taux de prise en charge des mineurs varient de 10,9 ‰ à 44 ‰ selon les départements, les Yvelines, le Val-d’Oise, la Haute-Savoie, le Val-de-Marne et la Guyane se situant en-deçà de 15‰, tandis que la Creuse et la Nièvre enregistrent les taux les plus importants (44,8 ‰ et 44,5 ‰).

En ce qui concerne les mineurs "bénéficiant d’une prestation ou mesure d’accueil", leur proportion a augmenté en dix ans de 28 % pour les moins de 6 ans, de 12 % pour les 6 - 10 ans, de 21 % pour les 11 - 15 ans, de 95% pour les 16 - 17 ans. Pour les départements qui ont les moyennes les plus faibles, leur nombre global a diminué de 24 % alors qu'il augmentait de 192 % pour ceux qui ont les moyennes les plus fortes. "L’augmentation plus importante que pour les autres catégories d’âge du nombre de mineurs âgés de 16 à 18 ans va dans le sens de l’hypothèse que celle-ci soit liée à l’augmentation de l’accueil de MNA. L’augmentation conséquente, en valeur absolue, des moins de 6 ans accueillis peut quant à elle s’expliquer par plusieurs hypothèses : politique de prise en charge plus précoce, amélioration de l’évaluation des situations, situations des plus jeunes davantage détériorées..."

A noter encore qu'en ce qui concerne l'accueil de la petite enfance, plusieurs organisations, "Accent petite enfance" (les gestionnaires de crèches de l'ESS), l'ADMR (services à la personne), l'ACEPP (collectifs enfants-parents-professionnels), l'ANAMAAF (assistants maternels et familiaux), les Apprentis d'Auteuil (et les Apprentis d'Auteuil petite enfance"), la Mutualité française et l'UNIOPSS (organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux), dans un communiqué commun s’inquiètent "d’une possible dégradation de la qualité de l’accueil des jeunes enfants et des conditions de travail des professionnel.le.s". Si certains aspects de la réforme leur semblent positifs, "d’autres points menacent la qualité et la diversité des modes d’accueil", en termes de surfaces minimales par enfant et d'accroissement des tâches administrative, d'encadrement, de gestion des maisons d’assistant.e.s maternel.le.s...

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