Réouverture : les questions réponses à l'Assemblée nationale ce 29 avril (verbatim)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mercredi 29 avril 2020.
Hubert Wulfran du groupe Gauche Démocrate et République dans une question à Jean-Michel Blanquer a évoqué ce mercredi lors des Questions au gouvernement "les impacts de la crise entraînant des ruptures majeures chez les jeunes (…) la situation en quelques mois avant septembre risque de se détériorer" si selon lui "des décisions fortes : pas de fermetures de classe comptables et le remplacement immédiat des enseignants absents" ne sont pas décidées immédiatement.
En prévision à la rentrée après "des vacances qui n’auront pas leur rôle de bienfaisance habituelle" et craignant "une rupture grave et une accélération des inégalités" il demande au ministre de prendre les mesures suivantes :
- Renforcer le plus de maîtres que de classes – le remplacement immédiat de chaque enseignant absent –, et lisser les programmes. "Cela suppose d’ouvrir le nombre de places mis aux concours, de titulariser tous ceux qui exercent le métier (suffisamment longtemps), d’aménager les programmes (…) d’améliorer les fonds sociaux pour les lycéens et étudiants (…) ainsi que l’ abondement des fonds pour la culture dans la découverte et l’éveil" et "enfin renforcer la place de la médecine scolaire". Il conclut : "le budget de l’Education nationale doit être augmenté, sera-ce le cas ?"
Jean-Michel Blanquer lui répond : "Oui les dégâts existent bel et bien. C’est le sens de la politique de déconfinement comme réponse".
S’agissant de la rentrée, le ministre a "une vision d’exception pour la rentrée", tout en rappelant une mesure exceptionnelle déjà prise "jamais vue auparavant dans l’Éducation nationale" via la création de nouveaux postes dans le 1er degré. "On a rajouté 1200 places, ainsi que pas de fermetures de classe rurale sans accord du maire (…). Ça doit permettre des mesures de soutien scolaire (…) tout comme cet été les colonies qualifiées d’apprenantes, c’est l’engagement que je prends" a-t-il alors répondu au député communiste.
Le Premier ministre a aussi donné certaines précisions s’agissant du retour à l’école en réponse au député LR Abad : "On peut différencier selon les départements. Dans un département vert (propagation moindre du virus au regard des capacités hospitalières et des capacités de suivi des chaînes de transmission du virus, ndlr) le rythme, l’ouverture des écoles primaires peut se passer plus rapidement (…) ; il faut laisser le maire, le directeur d’ école, le représentant de l’E.N. dire que l’école Anatole-France n’est pas dans la même situation que l’école de Jean-Moulin, selon les différents lieux, selon le nombre d’élèves , les espaces scolaires (…), il y aura des différenciations y compris à l’intérieur des communes" ; puis quand le "département est rouge" : "Dans telle commune, compte tenu du nombre de cas on n'est pas prêts, eh bien ! on discutera. (…) L’esprit est plus important que la règle. Une discussion dans la mesure du possible confiante pour apporter les réponses".
Valérie Bazin-Malgras (LR) dans sa question au ministre rappelle que "les deux tiers des parents refusent de remettre leurs enfants à l’école. Le groupe LR a fait un plan de déconfinement (…) dépistage par tests et prise des températures. Vous proposez un retour sur la base du volontariat, comment allez-vous alors répondre au décrochage massif, vous ne dites rien sur les cantines, les transports (…) nos maires ont besoin de savoir. Les lycées doivent ouvrir après alors que les élèves doivent passer le bac…"
Jean-Michel Blanquer lui répond alors : "CCous avez fait un plan de déconfinement, je vais regarder. Sur l’obligation scolaire, je vous retourne la question, êtes-vous pour forcer les familles ? (...) A contrario s’agissant du protocole avec les associations d’élus, il sera disponible dès cette fin de semaine. On procède par étape (...). Il y a un cadre sanitaire et une souplesse d’accueil, une souplesse dans les programmes : il y aura aussi une souplesse de terrain."
Michel Delachair