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Paroles entendue lors de la conclusion des débats sur le déconfinement à l’Assemblée nationale (verbatim)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mercredi 29 avril 2020.

Lors de sa réponse aux parlementaires, particulièrement à ceux qui lui demandaient plus de précisions sur les conditions de la rentrée, le Premier ministre, Edouard Philippe, s’il leur a concédé que des "précisions plus fines sont nécessaires" a insisté sur la nécessité d’expliquer "l ’architecture générale" du plan "qui repose sur les adhésions des Français et donc exprimer la stratégie le plus clairement pour avoir une chance d’être appliquée". 

En effet, admet-il : "Le milieu scolaire est le sujet qui inquiète le plus" dans la discussion avec "les associations scolaires, les directeurs d’école…» mais aux tenants des planifications "qu’il respecte", a-t-il aussitôt ajouté, il préfère "quand le président Abad ( LR, NDLR) dit faire confiance aux territoires et laisser au génie des décideurs locaux le soin de prendre des décisions qui ne seront pas les mêmes partout et c’est pas grave".

L’acceptabilité comme filigrane d’explication dans ensuite plusieurs des formules employées : " en ce moment je choisis entre de mauvaises décisions (…) des décisions qui sont moins mauvaises que d’autres", " nous sommes sur une ligne de crête : prudence mais il faut aussi avancer" ou encore "il faudra dire le comment en fonction de l’implication des personnels de façon à trouver les décisions les mieux acceptées" pour finalement exprimer la certitude que " les décisions venant d’en haut ne seront pas acceptées".

Pour autant la volonté  "de milliers d’enseignants" assurant la continuité pédagogique est saluée et in fine, il "n’est pas sûr qu’on aura à rougir car nous constatons que la continuité pédagogique s’est plutôt mieux comportée qu’ailleurs". S’agissant d’un manque de précisions dans les mesures relevé par certains élus, le Premier ministre concède qu’ils auront des précisions ce mercredi lors des questions au gouvernement dans l’Hémicycle " les ministres pourront en apporter et la portée à ce qui doit l’être". 

Au moment du vote des groupes, certains ont justifié leur soutien ou non à la stratégie gouvernementale de déconfinement en se fondant sur la question scolaire.

"Votre discours rassurera t-il les parents ? je ne le pense pas. Il y a un décalage entre ce qui est dit et ce qu’ils constatent" (F. Pupponi, Libertés et territoires) ; " Vous vous défaussez sur la responsabilité des parents" (M. Panot, LFI) ; "il y a trop de place aux approximations et pas de moyens supplémentaires pour l’E.N. ; nous ne partageons pas la décharge des décisions  sur le maire  alors qu’il faudrait édicter,  organiser (…) Nous nous félicitons que les lycées n’ouvrent pas tout de suite mais pas pour l’ouverture des écoles. Ceux qui gardent les enfants ne risquent-ils pas des licenciements ? que proposez-vous là-dessus ?", (Fabien Roussel du groupe communiste) qui  conclut son intervention par "Tout le monde aspire au retour de l’école mais pas à n’importe quel prix, pas comme avant".

"Aux enfants qui n’ont pas la chance d’avoir un ordinateur chez eux le déconfinement est une nécessité" ( S. Guerini, LREM).

Certains approuvant la stratégie exprimant toutefois l’idée d’un milieu de gué :

"Nous comptons sur le travail local pour trouver les solutions pour la rentrée scolaire" (I Florennes Modem).  "Les parents ne savent pas si mettre les enfants à l’école se fera sans risque" (M. Karamanli, PS).

 

Michel Delachair

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