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Chronique ordinaire des jours extraordinaires - 30 mars

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le lundi 30 mars 2020.

ToutEduc tient chronique des petits gestes et des petits faits des jours du confinement, des bonnes et des mauvaises surprises des acteurs de l'éducation, des situations qu'on n'imaginait pas, des outils auxquels on ne pensait pas... Vous pouvez nous adresser vos textes, de 3 à 25 lignes, du positif ou du négatif, mais ancré dans la singularité de votre expérience (redaction@touteduc.fr)

J-B, directeur national d’un réseau associatif (récit de la journée des 28-28 mars)

Jour 12 et jour 13. C’est le week-end. Je me force à n’ouvrir que très peu mon ordinateur, j’essaie de conserver un rythme, des repères. Il faut tout de même suivre les « devoirs » des grands. C’est compliqué : ils nous disent que c’est le week-end, qu’ils ont le droit de se reposer. Nous cédons, bien évidemment. Nous nous occupons donc du jardin, du rangement de la maison, je cuisine, je m’essaie à la pâtisserie, j’ai réussi de très bonnes tartes au citron meringuées.

Et là, je me dis que nous avons de la chance d’avoir une maison. Le plus jeune de mes fils me dit même qu’il aime bien le confinement ! Il peut passer du temps avec ses parents, il travaille sur un ordinateur, il a le droit de faire plein de visioconférences avec ses copains, il a le droit de « faire plus d’écrans » que d’habitude, nous passons même du temps à faire avec lui des activités, plus que d’habitude en tout cas.

Nous avons la chance d’avoir un jardin, de l’espace. Alors oui, nous, nous pouvons philosopher sur le confinement, se dire que c’est un moment de redécouverte, où l’on va apprendre des choses sur nous, que l’on va faire des choses ensemble… Ce serait alors oublier que seulement certaines classes sociales vont pouvoir le faire. Beaucoup d’autres, non !

Lorsque nous regardons les informations à la télé, les reportages sont quasi exclusivement tournés vers des personnes qui organisent le confinement, qui peuvent même en faire un moment positif. Il ne faudrait pas oublier que certaines et certains ne pourront pas, n’auront pas les moyens de le vivre positivement.

Certains et certaines dans dans la société disent que la lutte des classes a disparu. Elle n’a pas disparu, elle est d’actualité, elle est grandement d’actualité !

Il est urgent que la classe politique s’en rende compte et lutte pour une réduction de ces inégalités et non pour une accentuation : dans l’éducation, le droit, l’accès à la culture, aux loisirs, … pour garantir l’égalité, pour une réelle fraternité et donc plus de justice sociale.

 

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