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À l’école, les petits philosophes (Fenêtres sur cours, SNUIPP-FSU)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 26 novembre 2018.

Dans son numéro annuel spécial consacré à l’Université d’automne, Fenêtres sur cours, le journal du SNUIPP-FSU publie une interview d’Edwige Chirouter philosophe, maître de conférences à l’université de Nantes qui fait le point sur l’apport possible et les préconisations pour que la philosophie participe des apprentissages dès la maternelle.

"L’esprit critique, la citoyenneté ou même l’empathie (…) c’est des compétences qui se jouent dans les ateliers philo (…), des centaines (de thèses, ndlr) dans le monde entier établissent des effets réels et positifs. À une condition, c’est la régularité et la durée. Au moins une fois par semaine et pendant trois ans. Sur deux fois vingt minutes en maternelle ou une heure en élémentaire par exemple. En EMC, mais ça peut être couplé avec d’autres disciplines, on peut faire de la philo en sciences, en histoire,…".

Toutefois la philosophe prévient, "l’atelier philo, ce n'est pas le café du commerce", trop proche de l’intime, de l’émotionnel, "on ne parlerait alors que de soi". C'est pourquoi elle utilise la littérature de jeunesse,  des albums comme Yacouba ou Jean de la lune, "des récits qui en mettant à distance les grandes problématiques, autorisent (les enfants) à penser la réalité".

Réfléchissant ensemble, créant une "communauté de recherche", "a maîtresse, confie la titulaire de la chaire Unesco sur la philosophie avec les enfants, "n’attend pas une réponse, un résultat, il y a plusieurs idées possible". Ensuite, elle propose un passage  par l'écrit "qui permet de formaliser la pensée". Enmaternelle, E. Chirouter propose "après la lecture de l’histoire, quinze-vingt minutes de discussion et un moment de dessin individuel dans un carnet de philosophie".

Dans le même dossier "À l’école des petits philosophes", un reportage à Mons-en-Baroeul relate un atelier en CM1/CM2 avec pour point de départ L’Anneau de Gygès d’après Platon. La maîtresse lit le début, puis elle demande à la classe "A votre avis que va faire Gygès de son invisibilité ?" et à la suite demande "Et vous, que feriez-vous ?" et en filigrane par conséquent questionne la classe sur que serait un monde sans règles, puis "Même sans règle, qu’est-ce qui nous empêche de faire quelque chose de mal ?". Intervient alors Violette qui propose "La conscience, quelque chose dans notre cerveau qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal".

Fenêtres s/ cours, " Spécial 18è Université d’automne, journal du Snuip-FSU, n° 450, 30 octobre 2018

Michel Delachair

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