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Maternelle : syndicats, professionnels et mouvements pédagogiques dénoncent "le rendez-vous manqué" des assises

Paru dans Petite enfance, Scolaire le vendredi 25 mai 2018.

"L’obligation d'instruction à trois ans reconnaît la maternelle comme une école à part entière, mais elle génère de nombreuses interrogations qui sont restées sans réponses" à l'occasion des Assises des 27 et 28 mars derniers estiment dans un communiqué commun une quinzaine de syndicats (SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNUIPP-FSU, SUD-Education), d'associations professionnelles (AFEF - enseignants de français, AFPEN - psychologues, ANCP - conseillers pédagogiques, ATSEM, FNAME - les "maîtres E", FNAREN - les rééducateurs; à noter que l'AGEEM n'y figure pas), de mouvements pédagogiques (CRAP, GFEN, ICEM, OCCE) et les parents de la FCPE.

Ils se demandent notamment si "l’obligation d’assiduité scolaire sera appliquée strictement à tous les enfants en petite section quels que soient leurs besoins", ce qui pourrait "modifier le rapport parfois fragile des familles à l'école maternelle". Comment de plus "les communes seront-elles accompagnées pour mettre en oeuvre la scolarisation à plein temps de tous les enfants dès 3 ans, notamment en termes d'infra structures et de personnels, en particulier dans les DOM" ? Et "devront-elles financer les écoles maternelles privées sous contrat, éventuellement en réduisant les moyens qu’elles consacrent aux écoles maternelles publiques" ? Les signataires se demandent aussi ce qu'il en sera "de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans".

Les personnels et parents signataires se sont sentis, pendant ces deux jours "exclus", puisque l'accent a été mis "sur la toute petite enfance et sur le développement neurologique des très jeunes enfants" plutôt que "sur les finalités de l’école maternelle, les démarches éducatives, pédagogiques, didactiques qui y sont mises en oeuvre". Ils font remarquer qu'il n'a pas été question des programmes et que "tout ce qui se fait de grande qualité dans les classes de maternelle au quotidien n’a pas été rendu visible ni valorisé". "Tout se passe comme si l'école ne faisait pas débat", comme si elle n'était pas "un sujet éminemment politique".

Ils demandent la baisse des effectifs, une meilleure formation initiale et continue, "la complémentarité du rôle des enseignants et des ATSEM" ainsi que "la présence d’une ATSEM dans chaque classe", mais aussi "la construction de liens entre temps scolaire et périscolaire" et "avec les autres professionnels de la petite enfance" ainsi que "l’intervention de plus de maîtres que de classes"...

 

 

 

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