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Recherche en éducation: 834 thèses en cours dont 62% relèvent des sciences de l’éducation (DGESIP)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 21 mars 2017.

La sociologie perd-elle du terrain dans la recherche en éducation ? C’est ce qui ressort de l’enquête de la Dgesip (Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle) conduite auprès des laboratoires de recherche, rendue publique lors du Printemps de la recherche en éducation le 20 mars.  Menée en ligne entre mars et mai 2016, elle a recueilli près d’un millier de réponses, représentant environ 50% à 60% des enseignants-chercheurs.

La place moindre de la sociologie interroge : "Les sociologues ont-ils désinvesti ce champ ? Ou ne sont-ils pas touchés par l’enquête ? Ou sont-ils davantage présents à travers les sciences de l’éducation ?" questionne Marie-Claude Penloup, co-auteur de cette enquête. Dans le même temps, les résultats montrent un "surgissement de l’environnement informatique pour l’apprentissage humain (sur lequel travaillent des informaticiens et des psychologues) depuis le rapport d’Antoine Prost en 2001".

61% des recherches hors Éspé

Concrètement, les laboratoires des chercheurs du champ de l’éducation et des apprentissages se répartissent ainsi : 74 en Staps, 27 en informatique, 7 en sciences du langage, 16 en psychologie et 70 en sciences de l’éducation. Quant aux 834 thèses en cours relatives à ce domaine, 62% relèvent des sciences de l’éducation, 10% des sciences du langage, 6% de la psychologie et 5,7% de l’informatique.

À noter, 39% de ces recherches se déroulent dans le cadre des Éspé, 61% hors Éspé. L’informatique, les sciences de l’information et de la communication, ainsi que les neurosciences relèvent davantage des universités, tandis que la philosophie, l’histoire, la géographie, les mathématiques appliquées, les langues et la littérature se concentrent davantage au sein des Éspé.

Axes de recherche : les apprentissages en tête

En termes d’axes de recherche, se placent en tête les apprentissages et les difficultés d’apprentissage (alors que ce thème était en 3e position dans le rapport Prost de 2001), suivis par la didactique des disciplines, puis le développement professionnel et la formation, enfin les questions éducatives. Les auteurs de l’enquête remarquent la faible présence du tronc commun de formation des enseignants parmi ces thématiques.

En conclusion, Marie-Claude Penloup décrit "un champ de recherche ouvert, multiple, pluridisciplinaire avec une activité scientifique importante, vivante et de bonne qualité, mais des chercheurs dispersés et peu concentrés sur les lieux de formation des enseignants". Par conséquent, il faut "structurer ce domaine de plus en plus". Aujourd’hui, seul un tiers des sites se trouvent sur les lieux de formation des enseignants. Par ailleurs, un portail national de la recherche en éducation devrait voir le jour, avec un annuaire construit collectivement.

Diane Galbaud

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