Centres de loisirs et colos : quelles sont les motivations des parents et des adolescents ? (Ovlej)
Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Culture le mardi 26 janvier 2016.
Le plaisir lié à la découverte d’une diversité d’activités, telle est la principale motivation des parents quand ils inscrivent leurs enfants en centres de loisirs ou en colonies de vacances, selon une enquête de l’Ovlej (Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes), diffusée le 15 janvier. Celle-ci a été conduite auprès de plus de 2500 familles ayant au moins un enfant âgé de 5 à 19 ans.
Après le plaisir, les parents mettent en avant la socialisation : trois quarts d'entre eux ont inscrit leur enfant "pour qu’il apprenne à vivre avec d’autres enfants". La sociabilité spécifiquement amicale leur semble plus secondaire. À leurs yeux, le centre de loisirs offre à leur enfant tout autant la possibilité de partager des temps de loisirs avec ses amis que l’opportunité de nouer de nouvelles amitiés. Mais pour le mini-camp, les parents "valorisent plus fortement les relations amicales existantes, probablement parce que cette présence rassure la famille pour ce qui constitue souvent le premier départ en séjour collectif". En revanche, les colos permettent selon eux "une ouverture vers de nouvelles relations".
Mixité sociale et culturelle : une attente pour près de la moitié des parents
La rencontre avec des enfants issus de milieux sociaux et culturels différents ne constitue pas une attente majeure. Néanmoins, elle est mentionnée par 44% des parents pour la fréquentation du centre de loisirs, 45% pour le mini-camp et 49% pour la colo. Sur les effets de cette mixité, pour près de la moitié des parents qui la constatent au centre de loisirs, elle offre des avantages. Un tiers se montre plus nuancé.
L’expérience du collectif pendant la petite enfance compte dans ces opinions. Ainsi, la pratique des modes collectifs de garde, crèche ou halte-garderie, "favorise une perception plus positive des effets de la diversité du public, quant à la connaissance d’autres modes de vie ou aux relations avec des enfants issus d’autres milieux".
Une mixité moins problématique pour les adolescents
Du côté des adolescents, la mixité sociale et culturelle "semble beaucoup moins problématique qu’elle ne l’est pour leurs parents". Quand on les interroge sur leur perception de la composition du public accueilli au centre de loisirs ou dans le cadre de leur premier séjour, plus de 40% répondent qu’ils l’ignorent ou qu’ils ne se sont pas posé la question (contre 16% chez les parents). La diversité semble plus présente pour les adolescents en colonie qu’au centre de loisirs.
Au total, plus de 70% répondent qu’ils apprécient la diversité sociale et culturelle en centre de loisirs ou en colonie. "Les adolescents se montrent donc plus positifs que leurs parents", souligne l’Ovlej. Et de préciser : "De manière générale, les différences sont davantage perçues par les adolescents interrogés comme relevant d’un large éventail de caractéristiques (rural/urbain, régions etc…) ou de 'styles' de personnalités plutôt que comme étant liées à des milieux sociaux spécifiques ou encore moins à des origines culturelles".
L'enquête de l’Ovlej est consultable ici
Diane Galbaud