Petite enfance » Recherches et publications

Comment aborder la médiatisation d’un événement collectif violent avec les élèves (Éduscol)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 19 novembre 2015.

Pour un enfant ou un adolescent, la confrontation, même indirecte via les différents médias à un événement comme une attaque terroriste, "peut revêtir un caractère traumatique", souligne la délégation ministérielle en charge de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, dans un texte publié sur le site Éduscol au lendemain des attentats de janvier dernier.

Quels sont les enfants les plus vulnérables ? Ceux "possédant un faible niveau de littératie". "Les couvertures médiatiques qui alimentent des sentiments de peur et d’insécurité sont celles qui laissent dans l’ombre une part importante d’informations qui autrement auraient permis de contextualiser ce qui est rapporté. C’est précisément ce qui n’est pas connu du réel qui sera anticipé et imaginé et qui fera le nid de la peur chez les plus vulnérables et les moins bien préparés", explique le texte.

Ne pas éviter le sujet

L’imaginaire de la mort chez l’enfant est "peut-être pire que l’imaginaire de la mort chez l’adulte, et c’est justement parce que sa personnalité est en devenir qu’elle n’en est que plus fragile". De surcroît , l'enfant subit deux traumas : le sien mais aussi celui de ses parents, "dont il constate l’épouvante et l’impuissance, notamment l’impuissance à le protéger".

Comment aborder l'actualité avec des élèves ? Tout d'abord, il s'agit de ne pas éviter le sujet, "car les enfants et les adolescents ont déjà entendu parler de l’événement par leur parent, par les médias et par les réseaux sociaux". Le texte conseille de leur demander ce qu'ils ressentent face à cette situation. Il convient d'être à l'écoute, sans les brusquer ni les "polluer avec des problèmes d'adultes".

Favoriser l’expression et l’écoute

Avec un groupe d'élèves, il faut éviter de rentrer dans des détails complexes, sans pour autant édulcorer la vérité. L'enseignant doit favoriser l’expression et l’écoute des avis et ressentis, sans chasser l’émotion associée qui "permet de soulager la tension interne". Il peut ensuite "renforcer positivement les connaissances des enfants et des adolescents". L’important est que les élèves aient compris le sens général de l’événement et qu’ils le formulent eux-mêmes. "Il serait intéressant d’utiliser les connaissances de l’enfant et de l’adolescent sur l’événement, pour approfondir des questions et des thématiques plus générales relatives au Droit, aux règles liées à la liberté, aux fonctions des personnels de la justice et de la sécurité, à l’éducation civique...", suggère le texte.

Objectif final : "faire évacuer le vécu des enfants sur une situation stressante ou traumatique à laquelle ils ont été exposés". Quant à l’enseignement aux principes de démocratie et de liberté d’expression, il pourra être repris plus tard, "en situation émotionnelle plus neutre".

Le texte est consultable ici

Diane Galbaud

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →