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La jeunesse française va bien, mais présente des zones de fragilité inquiétantes (UNICEF)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 23 septembre 2014.

"Adolescents en France, le grand malaise" C'est le titre donné par l'UNICEF à son rapport sur les 6-18 ans, remis ce 23 septembre aux deux secrétaires d'Etat en charge de la Famille et de la lutte contre l'Exclusion. Le tableau n'est pourtant pas, à première vue, si négatif. Les enfants et les jeunes interrogés savent qu'ils ont droit à une famille, droit à l'éducation, droit de ne pas travailler comme un adulte. Ils se sentent, pour l'immense majorité d'entre eux respectés dans leurs droits. Ils sont 9 sur 10 à dire avoir chez eux un endroit pour faire leurs devoirs au calme, ils se sentent en sécurité à l'école, ils sont de même 9 sur 10 à faire trois repas par jour, ou à aller voir le médecin en cas de maladie, et les plus de 15 ans ont, toujours dans les mêmes proportions, accès aux réseaux sociaux.

Mais, tous âges confondus, ils sont 13 % à avoir déjà été agressés ou harcelés sur internet ou sur les réseaux sociaux. "34 % voient des images sur Internet ou à la télévision qui les choquent ou leur font peur et 41 % regardent des émissions réservées aux adultes ou qui ne sont pas adaptées à leur âge". Ils sont 9 sur 10 à pourvoir "compter sur leur mère", mais seulement "82 % sur leur père". Ils sont près de 4 sur 10 à dire qu'à l'école, "ils peuvent être harcelés ou ennuyés par d’autres enfants ou jeunes et 27 % avouent que des adultes leur font peur". 81 % des répondants affirme "qu’il leur arrive d’être tristes ou cafardeux, 52 % de n’avoir plus goût à rien et 64 % de perdre la confiance en eux-mêmes".

"L'angoisse de ne pas réussir assez bien"

Ils sont 3,5 % à se sentir discriminés à l’école par les adultes et 8,1 % par les autres enfants et adolescents et "la discrimination touche proportionnellement davantage les répondants vivant dans une famille monoparentale, ceux qui connaissent déjà la privation et dont le quartier de résidence est insécurisant". S'y ajoute, pour "une frange importante des élèves", "l’angoisse de ne pas réussir assez bien". Au total, "36,3 % des jeunes ayant participé à la consultation peuvent être considérés en souffrance psychologique" et sur les 5 161 adolescents qui ont répondu aux questions sur le suicide, 1 624 ont affirmé y avoir déjà pensé "et 621 disent avoir déjà tenté de se suicider". Même si "ces chiffres doivent être analysés avec prudence", l'idée du suicide pouvant exprimer "un malaise passager", l'UNICEF appelle à prendre au sérieux "le mal-être qui peut conduire à l’acte suicidaire". Autre symptôme d'un mal-être, sans doute, 20 % des adolescents répondent positivement aux questions "j'ai déjà consommé de la drogue" et/ou "je fume du cannabis".

D'ailleurs la présidente de l'UNICEF France, Michèle Barzach estime que "nous avons tous un véritable devoir de réassurance vis-à-vis de ces jeunes. Nous nous devons de les écouter, de les accompagner vers cet âge adulte vers lequel ils avancent avec un mélange d’envie et d’appréhensions."

Le rapport ici

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