En 2021, la situation dans l'emploi des diplômés d'un BPJEPS “animation“ s'est dégradée (INJEP)
Paru dans Périscolaire le mercredi 17 août 2022.
“En grande partie imputable à la crise du Covid“, l'INJEP souligne dans sa dernière note une baisse moyenne de près de cinq points (66 % dans le sport et 77 % dans l’animation) sur un an dans la déclaration que font les diplômés d'un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) de la relation directe de leur emploi principal avec leur formation 9 mois après en être sortis en 2021.
Afin de connaître leur situation et leur insertion professionnelle, l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire analyse dans cette enquête les données des 12 000 personnes qui ont obtenu un BPJEPS entre mai 2020 et avril 2021. Elles étaient 10 600 l'année précedente.
Diplômes
En 2020-2021, il y a toujours trois quarts des diplômés qui ont opté pour la spécialité éducateur sportif. Plus précisément et par rapport à l'année précédente, la mention la plus fréquente dans le domaine du sport concerne toujours les “activités de la forme“ (30 %, en baisse de 6 points) tandis que les “activités physiques pour tous“ (22 %, + 3 points), sont les seules en hausse. Dans le secteur de l’animation, la mention “loisirs tous publics“ compte désormais 60 % des diplômés (54 % un an plus tôt) tandis que celle de l’ “animation sociale“ reste stable à 30 % (-2 points). A noter que cette dernière est de plus en plus féminisée (à 77 %).
Autre évolution, l'âge des diplômés “animateurs“. En 2019-2020, moins du tiers avait moins de 25 ans et 20 % entre 30 et 39 ans. Un an pus tard, seul un quart d’entre eux a moins de 26 ans, 27 % ont entre 30 et 39 ans.
Insertion professionnelle
L'INJEP évoque pour cette année, comme celle d'avant, “une bonne insertion professionnelle“ des personnes qui étaient en recherche d’emploi avant leur entrée en formation, à 72 %. Mais si cette part était alors “similaire“ dans le sport et l'animation, elle est montée en un an à 80 % pour les détenteurs d'un diplôme dans le sport et a diminué (à 64 % donc) dans l'animation.
De même, la part de ceux qui sont encore demandeurs d’emploi au moment de l’enquête est encore à 24 % dans l’animation, mais passe à 13 % dans le sport (en baisse de 10 points). L'INJEP indique également que “parmi ces demandeurs d’emploi, 69 % ont eu un emploi entre la date d’obtention de leur diplôme et la date d’enquête, même si celui-ci était de courte durée“, un chiffre en diminution de 9 points en un an.
Au total, neuf mois après leur sortie de BPJEPS ce sont 81 % des diplômés 2020-2021 éducateurs sportifs ou animateurs qui se déclarent en emploi, soit “une hausse de cinq points par rapport à l’année précédente et une hausse de deux points par rapport à avant la crise Covid.“ A l'inverse, on notera que dans le domaine du sport, 9 % des diplômés sont au chômage (contre 16 % un an auparavant), “soit sensiblement moins que dans l’animation“ (13 %).
Il y a toujours davantage de CDI dans le secteur animation que dans le secteur sportif, mais la situation de ce dernier semble s'améliorer. En effet, en 2020-2021 seuls 50 % des diplômés d’un BPJEPS éducateur sportif en emploi ont un CDI ou assimilé contre 61 % dans l’animation, alors qu'ils étaient respectivement 46 % et 53 %.
Plus des trois quarts des diplômés d’un BPJEPS animateur en emploi travaillent à temps plein sur leur emploi principal. Cependant, le temps de travail partiel “subi“ progresse. 73 % d'entre eux déclarent ainsi souhaiter travailler plus, alors qu'ils étaient 5 points de moins douze mois plus tôt. Un schéma qui s'inverse pour les diplômés d’un BPJEPS éducateur sportif (57 % veulent travailler plus l'année dernière, contre 64 % en 2019-2020).
La note de l'INJEP ici