SNU : les mouvements d'éducation populaire s'interrogent
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 13 janvier 2023.
Les Francas et la Ligue de l'enseignement du Gers "se sont lancés dans l'aventure" du SNU, le Service national universel, "non sans interrogations", explique Bertrand Marsol. Le directeur des Francas dans ce département explique, dans le dernier numéro de Camaraderie, que le mouvement d'éducation populaire a été sollicité "dès 2020" par les services de l'Etat pour la préparation des "séjours de cohésion", et, avec la Ligue de l'enseigement, pour "la conduite des modules de formation des tuteurs et cadres en amont des séjours".
"Le débat a été vif au sein du comité directeur entre une opposition franche au SNU, mettant en avant la dérive militaire du dispositif" et d'autres qui étaient "sensibles aux objectifs généraux affichés du SNU : faire vivre les valeurs et principes républicains, développer une culture de l'engagement, accompagner l'insertion sociale et professionnelle". Finalement, le mouvement a choisi de "ne pas laisser aux seuls corps d'armée le soin de conduire les modules (...) portant sur la découverte de l'engagement, de la culture et du patrimoine, du développement durable et de la transition écologique, de la citoyenneté et des institutions nationales et européennes".
Le responsable associatif liste les actions menées avec la Ligue et il évoque "l'interêt reconnu par l'ensemble des partenaires de leur contribution au SNU", mais "les Francas du Gers restent circonspects sur leur engagement à venir dans l'attente de connaître les perspectives de développement de ce dispositif."