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Maîtres-nageurs-sauveteurs : un plan qui ne suffira pas à surmonter la crise de recrutement (Localtis)

Paru dans Périscolaire le mardi 14 février 2023.

"Les états généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique ont débouché sur quelques mesures pour faire face à la pénurie chronique de maîtres-nageurs-sauveteurs", mais ils laissent "un goût d'inachevé" puisque "de nombreuses préconisations des acteurs de terrain sont loin, en l'état, de faire l'objet de mesures concrètes", rapportent nos confrères de Localtis (Caisse des dépôts) après cette journée du 10 février. Il y a été "question de l'image du métier, des conditions d'emploi mais encore, et surtout, de la rémunération et du manque de dynamisme dans la carrière des MNS". 

Egalement en cause, "le manque de lisibilité" de l'accès aux formations, avec "trois ministères certificateurs, auxquels il faut ajouter la Fédération française de natation", et leur coût, 6 000 euros. Mais plus encore, la concurrence du BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique), une certification "très loin d'être équivalente" à celle des MNS mais qui, par dérogation préfectorale, permet d'exercer la surveillance des baignades quatre mois par an. "Elle permet donc de se passer de MNS dûment diplômés et rémunérés durant la période estivale, et fait à l'occasion l'objet d'abus de la part d'employeurs qui y recourent au-delà des périodes autorisées."

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a annoncé le lancement de travaux "visant à définir les réglementations pertinentes". Notre confrère s'interroge : "Quelles mesures se cachent derrière cette formulation sibylline (...) ? Il faut s'attendre à un assouplissement du recours aux titulaires du BNSSA (...). Un certain flou persiste également en ce qui concerne l'amélioration des conditions de travail et l'attractivité (...). Le volet formation semble un peu plus avancé puisque la ministre annonce, en lien avec le CNFPT, le lancement d'une offre dédiée aux MNS (...). Quant à la valorisation du métier, elle devrait s'en tenir à une grande campagne de communication et de promotion."

A noter le boycott des organisations CGT et CFTC, du SNP et de la Fédération française des maîtres nageurs sauveteurs. "Ces syndicats revendiquent notamment un plan d’urgence national de formation de 6 000 maîtres-nageurs avant les Jeux olympiques de 2024".

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