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Activités physiques ou sportives, les politiques d’Etat posent questions à l’USEP

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 11 septembre 2022.

Les trente minutes d’APQ, activités physiques quotidiennes, dans le premier degré et les 2h de sports au collège ont fait l’objet d’un examen critique au cours de “l’université de rentrée“ de la Ligue de l’enseignement, ce 11 septembre (voir aussi ici). Dans les deux cas, l’USEP (l’Union sportive du 1er degré) s’interroge sur la faisabilité et sur le sens même de ces expérimentations.

Pour les premières, elles sont quotidiennes sauf les jours où les élèves font de l’EPS, souvent deux fois une heure, auquel cas ces APQ n’interviennent que deux jours par semaine. Elles ont été créées sans que soient diminués les horaires réservés à des enseignements. Certains inspecteurs exigent pourtant qu’elles soient inscrites aux emplois du temps, parfois par pur formalisme. Mais c’est surtout le sens des ces activités qui doit être précisé. S’agit-il que tous les enfants d’une classe fassent en même temps les mêmes gestes de gymnastique ou, à l’inverse, qu’ils gèrent eux-mêmes “un compteur d’activités“ et qu’ils s’interrogent chaque soir sur le temps qu’ils ont passé à courir ou sur leur vélo, ou parce qu’ils vont à l’école à pied plutôt que dans la voiture familiale. Et si ces activités sont prises sur le temps périscolaire, par exemple lors de l’accueil du matin, ou le soir en attendant les parents, comment et par qui sont-elles encadrées, avec quelles formations ? Les enseignants peuvent imaginer, si les locaux s’y prêtent, des parcours d’activité, des itinéraires au sein de l’école, des rituels nouveaux, mais il n’est pas facile d’inscrire des moments de respiration dans le temps scolaire, même si on connaît leur utilité en termes de climat scolaire et pour les apprentissages.

Quant aux deux heures hebdomadaires qui seront expérimentées dans 3 ou 4 collèges volontaires d’un département par académie, dans des clubs sportifs, indépendamment des questions matérielles, comment libérer dès 16h certaines classes ? quels jours ? quels moyens de transport ? quels équipements ? comme pour les 30 minutes, se pose celle de leur sens. Ce ne doit être ni de l’EPS, ni une pratique sportive à caractère compétitif, ce qui suppose un changement de culture des intervenants, donc une formation. Qui l’assurera, et y aura-t-il des volontaires ?

Une autre initiative gouvernementale récente inquiète l’USEP. L’article L. 552 - 2 du code de l’éducation a été modifié pour faciliter la création d’associations sportives scolaires, donc pour venir concurrencer l’USEP et proposer des activités sportives sans qu’intervienne l’expertise des enseignants. Pourtant, comme le prouve l’expérience de la Cité éducative de Planoise (Besançon), il est possible de réunir au sein d’une association, “Bouger plus“ en l’occurrence, clubs et USEP dans une structure qui fédère toutes les écoles du secteur et qui recueille l’adhésion des enseignants là où les intervenants spécialisés s’essoufflaient.

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