11 % des parents n'ont pas pu payer la cantine ou les fournitures scolaires de leur enfant lors des 6 derniers mois (IPSOS/ Secours Populaire)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 04 novembre 2022.
Dans les 6 derniers mois, 20 % des Français ont été confrontés à la peur de ne pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants (repas, frais de santé, frais de scolarité, vêtements) en raison d'une situation financière difficile, révèle ce vendredi 4 novembre une enquête Ipsos réalisée pour le Secours populaire.
Ce premier “baromètre européen de la précarité et de la pauvreté“, mené auprès de 6 000 Européens par internet dans 6 pays (France, Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume Uni) du 17 juin au 6 juillet 2022 dévoile l'ampleur des difficultés sociales auxquelles ceux-ci se retrouvent actuellement confrontés. Globalement, ce sont 27% des Européens qui déclarent être en situation de précarité.
En France, ce sont ainsi 21 % des parents d'enfant de moins de 18 ans interrogés qui ont, dans les six derniers mois, dû renoncer à ce que leur enfant parte en vacances (le taux le plus élevé étant de 27 % en Grèce).
De même, 16 % des français ont dû renoncer à ce que leur enfant fasse une activité comme le sport ou la musique (ils sont encore 27 % en Grèce), et 12 % d'entre eux n'ont pas pu donner à leur enfant une alimentation suffisamment variée (jusqu'à 23 % en Allemagne) dans les six derniers mois. D'ailleurs, 11 % des français sondés n'ont pas pu payer la cantine ou les fournitures scolaires de leur enfant, un taux qui va de 8 % en Pologne à 17 % en Grèce.
“De nombreux parents européens se privent sur certains postes“ de dépenses, constate dès lors l'institut de sondage, et ce afin d’offrir de bonnes conditions de vie à leurs enfants. Cela concerne d’abord les loisirs (à 76 %), devant les soins esthétiques et les vêtements (à 72 %). Mais près d’un Européen sur deux est également contraint d’économiser sur l’alimentation (54 % au Royaume-Uni) et sur la santé (51 % des Italiens).
Ipsos a aussi mesuré dans cette enquête le sentiment des européens sur leur capacité à pouvoir faire face à des imprévus financiers ou des dépenses de la vie courante. Résultat, une inquiétude qui “concerne de très nombreux Européens et illustre leur très forte fragilité“ par exemple à aider financièrement leurs enfants s’ils en ont besoin. Au total, 46 % des sondés européens partagent cette inquiétude, soit environ une personne sur deux en France (49 %), pour un taux de 37 % en Allemagne et au Royaume-Uni, de 44 % en Pologne et qui grimpe jusqu'à 62 % en Grèce.
L'enquête ici