En France, les 16-24 ans “davantage impliqués dans la vie associative“ (INJEP)
Paru dans Périscolaire le mardi 24 janvier 2023.
Qui sont les Français qui sont impliqués dans le secteur associatif, par leur participation ou par leurs dons ? 29 % des 16-24 ans sont bénévoles (occasionnels, mensuels ou réguliers), juste derrière les 65 ans et plus, et ce “probablement en raison du temps libre dont disposent les personnes retraitées“, analyse l'INJEP dans sa dernière note consacrée à la vie associative des français.
Bénévolat et participation
L'institut national national de la jeunesse et de l'éducation populaire distingue en effet, au sein des 41 % de français de 16 ans et plus qui ont participé à la vie associative au cours des 12 derniers mois, le “cercle plus restreint des bénévoles, qui inclut tous ceux qui donnent de leur temps pour contribuer au fonctionnement ou aux activités de l’association“, notamment les dirigeants associatifs ou participants à une instance décisionnelle.
Malgré cette deuxième place toute relative, l'auteure de l'analyse, Mathilde Didier, note que “l’influence de l’âge est toutefois plus réduite si l’on s’intéresse seulement au bénévolat hebdomadaire (ou régulier, ndlr), qui varie de 17 % chez les 45-64 ans à 23 % chez les 16-24 ans“.
De plus, 21 % des 16-24 ans sont également “participants non bénévoles“ au sein des associations, devant les 25-44 ans (+ 6 points), les plus de 65 ans (+ 10 points) et les 45-64 ans (+ 11 points). Des écarts qui selon l'INJEP pourraient s'expliquer par l’adhésion à un club sportif, “plus fréquente chez les plus jeunes“.
Plus globalement, “en considérant l’ensemble des participants, adhérents comme bénévoles, explique la chargée d'étude politiques de l'emploi, ce sont les plus jeunes qui sont davantage impliqués dans la vie associative“, avec 50 % des 16-24 ans qui le sont contre 44 % des plus de 65 ans, 40 % des 25-44 ans et 35 % des 45-64 ans.
Héritage associatif
L'INJEP souligne encore l'influence que pourrait avoir une certaine “filiation“ associative. Par exemple, est calculé que 67 % des personnes ayant vu un membre de leur entourage faire des dons à une association le font eux-mêmes, contre 42 % de ceux n’ayant pas cet héritage familial.
Ainsi, explique Mathilde Didier, “les Français qui, à l’adolescence, ont ou avaient un membre de leur famille ou de leur entourage participant ou donateur ont beaucoup plus de chances de donner ou de participer eux-mêmes à une association“. De même, “ceux dont un membre de l’entourage participait à la vie associative lors de leur adolescence sont 38 % à se déclarer bénévoles, contre 21 % de ceux ne bénéficiant pas de cet héritage familial“. L'INJEP constate finalement que “l’impact de l’héritage familial est bien supérieur à celui du sexe, de l’âge, des niveaux de revenus ou de diplômes, ou encore de la configuration familiale“.
L'analyse ici