Rencontres internationales "La classe dehors", un important volet "recherche scientifique"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 19 avril 2023.
"Faire classe dehors, c’est enseigner hors des murs de l'école (...), aller à la rencontre de la nature dans une forêt, un parc ou un square du quartier et faire classe : lire, réciter des poésies, chanter, jouer, mêler mathématiques et EPS dans une séance de calcul en mouvement, former des lettres avec des bouts de bois, faire se rencontrer SVT et arts plastiques en pratiquant le land-art, découvrir l’histoire et approfondir la lecture en partant observer les panneaux des rues de son quartier (...)." Selon l'association "la Fabrique des communs pédagogiques", qui organise les "rencontres internationales de la classe dehors" à Poitiers du 31 mai au 4 juin, quelque 2 000 participants se réuniront lors de cet évènement.
La manifestation a deux composantes. Elle doit donner à voir des exemples pratiques. C'est ainsi que "les établissements scolaires francophones de 21 pays (...) organiseront des cours hors les murs sur des modalités forcément variées, liées au territoire dans lequel ils se trouvent". Elle a aussi un volet recherche et rencontres universitaires. Le programme n'est pas encore définitif, mais sont prévues les interventions de chercheurs français, mais aussi anglais (U. de Windsor), italiens (U. de Palerme), burkinabés (centre u. de Dori), québécois (U. de Québec en Outaouis, en Antibi, à Montréal, Mc Gill, Sherbrooke), suisses (HEP de Vaud et de Lausanne), belges (Louvain-la-neuve, Ecole de Mosane), espagnols (U. de Castille, de Barcelone), chinois (U. Jiao Tong, Shanghai), marocains (INSAP).
Toujours selon ses organisateurs, "la Classe dehors est un sujet qui intéresse de plus en plus la recherche". Depuis la pandémie de Covid-19, "de nombreux indicateurs de la santé des plus jeunes se dégradent", qu'il s'agisse de leur santé mentale, de leur corpulence, de leur exposition aux écrans". D'autres études portent sur "les bénéfices de la Classe dehors, notamment sur la coopération, le climat scolaire, le langage ou le lien avec son environnement". Ils citent une méta analyse de 2019 par Kuo, Barnes et Jordan sur les bénéfices en termes de réussite scolaire, d'amélioration de l’attention, de diminution du stress, ainsi qu'une méta analyse de Tillmann et al. sur la réduction des troubles de déficience de l’attention ou d’hyperactivité.
Sur le développement de l’enfant, ils évoquent également une étude d'Ellen Weaver (U. de Freibourg) qui remarque que l’absence de jeu libre au plein air entraîne “des limites au développement social, physique et cognitif des enfants". Une chercheuse de l'Université de Montpellier mène actuellement une recherche action sur les effets des pratiques d’éducation dans la nature.
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