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Une jeunesse plutôt bien dans sa peau, engagée, mais présentant des signes de faiblesse (OpinonWay pour Vers le haut)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mardi 18 avril 2023.

Les trois quarts des 16-25 ans considèrent que leur vie correspond à leurs attentes, "un des plus hauts niveaux depuis 2015", c'est l'un des enseignements du baromètre annuel de Vers le haut. Ils sont presque autant (73 %) à être optimistes en ce qui concerne leur avenir, mais leurs parents sont beaucoup plus pessimistes, deux sur trois pensent que la vie de leurs enfants sera plus difficile que la leur. Peut-être pourraient-ils tenter leur chance dans un autre pays, parmi les 16-25 ans, ils sont 51 % à le penser, une proportion qui avait beaucoup baissé et qui remonte.

Ces données sont tirées du "baromètre Jeunesse et confiance" réalisé par OpinionWay comme chaque année pour le think tank "Vers le haut" auprès de 1005 jeunes, 1007 parents et 408 chefs d'entreprise au mois de septembre dernier.

L'environnement, les discriminations

Les 16-25 ne font pas vraiment confiance aux femmes et aux hommes politiques pour représenter leurs intérêts, mais la confiance va en s'améliorant, passant de 17 à 36 % depuis 2015. Parmi les sujets de discussion qu'ils ont avec leur proches viennent en premier lieu les questions environnementales, suivies des questions de discriminations et d'accès à l'emploi. En queue de peloton, l'aide aux réfugiés et la politique étrangère. Si 30 % des jeunes n'ont jamais été élu.e, ce qui est le cas de 45 % de leurs parents, 32 % ont été délégués de classe, 19 % l'ont été dans le cadre d'une activité sportive ou culturelle. Les jeunes s'intéressent à l'actualité, 63 % "plusieurs fois par semaine", souvient via internet (71%, instagram vient largement en tête), mais aussi via les médias traditionnels (69 %, surtout la télévision, seuls 15 % citent la presse écrite). 9 % des 16-25 ans ont déjà manifesté, et autant ont milité dans un parti, un syndicat, une association. Plus de 4 sur 10 pourraient s'engager dans une activité sportive, 23 % dans un service civique, 12 % dans un parti politique ou un syndicat.

Une forte minorité des jeunes estiment que les compétences acquises du fait de leur engagement, confiance en soi, capacité à travailler en équipe, à prendre des initiatives et des responsabilités..., devraient être valorisées lors "dans la sélection à l'embauche", ce que confirment les dirigeants d'entreprise. Ceux-ci placent en tête le travail en équipe.

Ecole et épanouissement personnel

Autre signe positif, la confiance des jeunes dans le système éducatif se maintient à un niveau assez élevé, 72 % des jeunes lorsqu'il s'agit d'évaluer sa capacité à assurer "l'acquisition des savoirs de base". Il augmente depuis 2015 en ce qui concerne le respect des autres et la citoyenneté ou l'épanouissement personnel de chacun, et la réduction des inégalités, d'au moins 10 points pour chacun de ces items. En revanche, 80 % des dirigeants d'entreprise considèrent que l'enseignement n'est pas adapté aux réalités du monde du travail (+ 11 points en un an). Les parents sont ceux qui font le plus le lien entre réussite scolaire et réussite professionnelle future (78 %), les jeunes un peu moins (72 %) et les dirigeants d'entreprise encore moins (61 %)

Interrogés sur leur orientation, plus des trois quarts des 16-25 considèrent que leurs études ou le parcours professionnel engagé correspondent à leurs aspirations. Mais seuls 42 % considèrent que les entreprises leur font suffisamment confiance, une proportion toutefois en très nette augmentation depuis 2015 puisqu'elle était à 20 %.

L'impact de la pandémie

Autre enseignement de cette enquête menée par OpinionWay, deux sur trois des jeunes considèrent que les crises économiques et sanitaires ont eu un impact important sur leur moral et sur leurs projets d'études ou professionnels, un peu moins sur leurs relations familiales ou amicales. C'est aussi ce que pensent leurs parents, les chefs d'entreprise sont, sur ces sujets, beaucoup plus inquiets, notamment en ce qui concerne leur prise de contact avec le monde du travail. A noter qu'ils ne sont que 74 % à trouver facilement les moyens de se faire soigner, un niveau, commente Vers le haut qui n’a jamais été aussi bas depuis 2015, "alors qu’on sait que les troubles d’ordre psychologique ou psychiatrique sont en croissance continue depuis les débuts de la pandémie dans cette tranche d’âge"

Mais, plus optimiste, le think tank note aussi que "le désir d’engagement des jeunes n’est pas mort", même s'il "s’exprime différemment des pratiques des générations précédentes" et qui peut être invisible comme celui "de jeunes aidants familiaux, qui remplissent un rôle essentiel mais difficile à mettre en lumière". Il est donc, estime-t-il, "essentiel de proposer à tous les jeunes des possibilités d’engagement, pleinement inscrites dans leur parcours de formation, à l’école et au-delà".

Le site de Vers le haut ici

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