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Jeunesse: La montée en charge du service civique est "irréversible" (Jean-Benoît Dujol)

Paru dans Périscolaire le mercredi 16 juillet 2014.

Faut-il un délégué interministériel à la jeunesse? La politique de la jeunesse est "foncièrement interministérielle. Je suis convaincu de l’utilité d’avoir une personne en charge de faire les allers-retours entre les différents départements ministériels qui s’occupent de jeunesse", déclare Jean-Benoît Dujol, nommé à ce poste en mai dernier. Il s’exprime lors d’une table ronde organisée par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, ce 16 juillet. Jean-Benoît Dujol estime que le périmètre du ministère du Droit des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a été "souvent brocardé" et perçu comme "un attrape –tout". Or, il y "une vraie cohérence, beaucoup de points communs et de passerelles" entre ces secteurs.

LE SERVICE CIVIQUE. Le délégué interministériel à la jeunesse rappelle que le service civique compte actuellement 35 000 volontaires, avec l’objectif affiché d’atteindre 100 000 personnes d’ici 2017, c'est-à-dire 15% d’une classe d’âge. Ce dispositif, lancé depuis quatre ans et accessible aux jeunes de 16 à 25 ans, est un engagement volontaire indemnisé 573 euros par mois, qui peut-être effectué auprès d’associations, de collectivités territoriales et d’établissements publics sur une période de 6 à 12 mois. La montée en charge du dispositif est "irréversible", selon Jean-Benoît Dujol, qui était à la tête de l’Agence du service civique de 2010 à 2012. Il souhaite "installer complètement le service civique dans le paysage au point qu’un employeur dise en consultant un CV, ‘tiens vous n’avez pas fait le service civique’."

Ce qui "implique des moyens dans un contexte budgétaire délicat. Les crédits du service civiques sont relativement préservés et ils vont progresser substantiellement. 100 millions d’euros sur trois ans seront consacrés à cette montée en charge." François Chérèque, président de l’Agence du service civique a rendu le 11 juillet 2014 un rapport de propositions à Najat Vallaud-Balkacem, ministre de la Jeunesse. Ce rapport demande le triplement du budget consacré au dispositif. "Il faut faire appel à d’autres sources de financements, d’autres ministères, des fonds privés. Le service civique est utile pour les jeunes mais aussi pour les politiques publiques", réagit le délégué interministériel.

LES APPRENTIS. Le concours des meilleurs apprentis de France vise à transmettre aux jeunes du "savoir faire" et le "goût pour l’excellence". Il touche une centaine de métiers (artisanat, industrie, luxe, environnement) et s’adresse aux moins de 21 en CAP, BEP ou BAC pro, pour moitié en formation par alternance. Il s’agit de contribuer à "revaloriser les filières professionnelles et les métiers manuels, mal perçus à tort. (…) Ce ne sont pas des voies de garage mais de réussite. L’employabilité des jeunes est meilleure lorsqu’ils sont lauréats", affirme Marie Dacheville, chargée de communication de la société des Meilleurs Ouvriers de France (MOF).

MOBILITE INTERNATIONALE. Jean-Luc Prigent, directeur de cabinet de AEEFF, Agence Europe Éducation Formation France, a présenté  "Erasmus+",  le nouveau programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport pour la période 2014-2020. Il pointe "des financements renforcés, avec 40 % de budget en plus", pour un budget global de 14,7 milliards d'euros.

"L’objectif est de doubler les mobilités européennes pour dépasser cette idée que cela profite à un petit nombre de personnes". Erasmus+ vise à offrir à plus de 4 millions d'Européens la possibilité d'étudier, de se former, d'acquérir une expérience professionnelle ou de travailler comme bénévoles à l'étranger. Il s’agit de favoriser l’acquisition de compétences qui permettent "d’aller vers l’emploi". C'est un "programme présent dans les territoires s’appuyant notamment sur les régions qui sont aussi financeurs".

L’ACCES A L’INFORMATIQUE EN DETENTION. "Dans chaque établissement pénitentiaire pour mineurs, nous disposons de bibliothèques mais assez peu de médiathèques qui permettent aux mineurs d’accéder à l’informatique", explique Delphine Bergère-Ducote, adjointe au chef de bureau des méthodes et de l'action éducative au ministère de la Justice. "Il y a de plus en plus d’ateliers informatiques qui se créent autour de projets, comme l’élaboration d’un journal, qui nécessitent de faire des recherches. (…) On essaie de profiter du temps de détention pour initier ou parfaire la connaissance que peuvent avoir les mineurs d’outils informatiques. Avec la limite qu’on ne peut pas leur ouvrir l’accès aux réseaux sociaux".

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