Périscolaire : pour faire face à la pénurie des animateurs, il faut engager un diagnostic du territoire ("Acteurs de la Vie Scolaire")
Paru dans Périscolaire le mercredi 28 mai 2014.
"Périscolaire : comment faire face à la pénurie d’encadrants ?" Telle est la question que pose la revue "Acteurs de la Vie Scolaire" alors que de nombreuses communes qui appliquent la réforme des rythmes scolaires recherchent des animateurs qualifiés. Le vivier des candidats n’est pas "infini". Interrogé, Arnaud Tiercelin, responsable du secteur éducation à la Ligue de l’enseignement, conseille d’engager un diagnostic du territoire, pour vérifier les ressources locales et imaginer la place des intervenants spécialisés. "L’idéal est d’avoir une réflexion dynamique, avec plusieurs créneaux de TAP en décalage, pour faire tourner les équipes. Cela augmente leur temps de travail, en déprécarisant les animateurs, tout en réduisant le nombre d’embauche."
La revue rappelle que si la commune entend percevoir les prestations de la CAF, elle doit se plier aux quotas du BAFA, Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs. "Mais syndicats et associations d’éducation populaire pointent les lacunes de ce brevet qui n’est pas un titre professionnel et n’apprend pas à organiser une activité en cycle d’ateliers." Vers qui se tourner pour former les animateurs ? Les fédérations d’éducation populaire offrent un accompagnement méthodologique, des formations aux techniques d’animation et aux diplômes d’animation.
Patrice Weisheimer, secrétaire général du SEP-UNSA, conseille d’organiser la montée des compétences en plusieurs étapes. Dès la rentrée, il faut réunir tous les encadrants pour aborder les questions de règles de vie, de postures. Ensuite, le syndicaliste prône "une anticipation des compétences à développer dans les trois ou quatre années à venir et le lancement des formations adéquates, en visant le plus de diplômes professionnels possibles, pour construire des carrières".
Le magazine "Acteurs de la Vie Scolaire" (ici).