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Comment augmenter d'au moins une demi-heure le temps de sommel des adolescents (étude du Centre du sommeil)

Paru dans Périscolaire le mardi 04 février 2014.

30% des collégiens indiquent avoir des troubles de l’endormissement. 30% des jeunes de 15 à 19 ans sont en dette de sommeil et 17% d’entre eux déclarent être insatisfaits de leur sommeil. Ils dorment en moyenne 7h37 par nuit alors qu’ils ont besoin de 8h à 9h de sommeil. Les chercheurs préconisent de créer un "environnement propice au sommeil" en éteignant les appareils électroniques en veille pour éviter la lumière artificielle et en baissant la température de la chambre entre 16 et 18 degrés. Par ailleurs, il faut limiter l’utilisation des nouvelles technologies. Les adolescents qui utilisent leur téléphone ou leur ordinateur le soir dorment 45 minutes de moins que les autres. "Les adolescents de parents sévères dorment mieux que les autres. Même si c’est épuisant, il faut leur dire qu’il y a des heures pour utiliser le téléphone", conseille Damien Léger, un des deux médecins du "Centre du sommeil" de l’Hôtel-Dieu de Paris en charge d'une étude clinique sur le sommeil des adolescents. Il préconise aussi d’éviter des activités trop stimulantes comme les jeux vidéo avant de s'endormir et de privilégier la lecture qui permet de gagner 24 minutes de sommeil par nuit.

"La qualité et la quantité du sommeil sont entre autres dépendantes de la synchronisation de l'horloge biologique avec les horaires de coucher et de lever. Or les jeunes ont tendance à retarder l'heure du coucher, en particulier en début de semaine où ils se sentent moins fatigués, et à décaler et rallonger leur temps de sommeil pendant le week-end (par exemple, à l'âge de 15 ans, ils dorment en moyenne 1h41 de plus les nuits sans classe le lendemain). Cette désynchronisation peut être responsable d'une dette de sommeil à moyen ou long terme", affirme l’étude. En France, le temps de sommeil quotidien des adolescents a chuté de 50 minutes au cours des 25 dernières années.

Un grand lit neuf

Menée avec le concours de "l'association de la literie", l'étude conclut également que "les adolescents ont besoin d'un grand lit neuf et d’une bonne literie pour améliorer leur sommeil". Menée auprès 9 adolescents âgés en moyenne de 16 ans, ne présentant pas de troubles du sommeil avérés, elle a mesuré et comparé leur sommeil sur leur literie d’origine, vieille de plus de 7 ans et de taille classique et sur une literie neuve et de grande taille. Les phases de sommeil lent profond, qui aident à la récupération physique et à la croissance, seraient allongées de 22 minutes. Et le sommeil paradoxal, essentiel pour la mémorisation et l'apprentissage de 8 minutes.

L’étude Actijeune fait partie du programme "Literie et Sommeil" de l’association pour la literie, qui travaille depuis 2007 avec des médecins du Centre du sommeil et de l’European Sleep Center dans le but de mesurer le rôle de la literie sur la qualité du sommeil.

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