Volontariat : les organisateurs de loisirs collectifs pour mineurs cherchent à convaincre Valérie fourneyron (Thierry Barranco, Ligue de l'enseignement)
Paru dans Périscolaire le vendredi 25 octobre 2013.
La plateforme pour un volontariat de l’animation (animée par la JPA, Jeunesse en plein air) a rencontré le 22 octobre dernier Michel Ménard, rapporteur de la commission d'information sur l'accès aux loisirs pour les mineurs, à l’Assemblée nationale. "Sa volonté de déposer un projet de loi sur le volontariat dans l’animation et une aide financière pour un départ en vacances est intacte mais il n’a pas pu nous dire dans quel délai" explique à ToutEduc Thierry Barranco, chargé de mission à la Ligue de l'enseignement. "En revanche, il a eu un contact avec Valérie Fourneyron et un rendez-vous doit être pris dans les prochaines semaines pour évoquer avec elle le statut du volontaire dans l’animation sur lequel nous savons qu’elle est sur la réserve."
La réforme du statut des animateurs et la création du contrat d'engagement éducatif (CEE) a augmenté le coût des séjours collectifs de loisirs pour les jeunes. Cette hausse s'est répercutée sur les tarifs et a provoqué une baisse de la fréquentation des colonies de vacances l'été dernier, selon Thierry Barranco. La Ligue propose des colonies de vacances pour les enfants de 4 ans jusqu'aux jeunes majeurs.
Hausse des tarifs
"Le nombre d'enfants partis a baissé mais le volume d'activité en euros reste stable car nous avons anticipé et répercuté la hausse du coût sur les tarifs", précise-t-il. Le coût induit par la mise en place du CEE est dû aux contraintes réglementaire qui obligent à recruter davantage d'animateurs. "La masse salariale a augmenté de 20%". Ces hausses des tarifs ne sont compensées ni par l'Etat ni par la CAF. Pour la Ligue, un statut de volontaire, ni bénévole, ni salarié, serait justifié par sa dimension d'intérêt général.
Le CEE ne pose pas de problème pour les mini-séjours de 4-5 jours. En revanche, il en crée lors des séjours de deux semaines. D'abord parce qu'il est difficile pour les petits de découvrir tous les 3-4 jours de nouveaux animateurs qui ne peuvent assurer comme avant le suivi pédagogique. C'est aussi compliqué lors des séjours à l'étranger. En effet, "si le groupe est itinérant, les animateurs doivent suivre le groupe même pendant leurs jours de repos."
Continuité du périscolaire
Avec une aide de 250 euros, les parents pourraient offrir un séjours de 10-15 jours (environ 700 euros) à leurs enfants. "Nous devons convaincre. La nouvelle loi qui évoque les PEDT [projets éducatifs de territoire] va peut-être nous aider, car elle intègre une possibilité de classes de découverte. Nous militons dans ce sens, ce qui permettrait par exemple une continuité entre les activités proposées lors des heures de périscolaire instaurées par la réforme des rythmes scolaires et celles proposées dans les centres de loisirs ou de vacances."
La Ligue de l'enseignement assure aux syndicats de l'animation que ce statut ne sera pas appliqué partout et pour tous mais seulement pour les jeunes qui s'engagent ponctuellement dans une activité d'animation. Les professionnels ne seraient pas concernés.