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La France et le Canada veulent renforcer le rôle politique des jeunes (V. Fourneyron)

Paru dans Périscolaire, Orientation le vendredi 28 juin 2013.

"La co-construction des politiques jeunesse doit être au cœur de l’entente franco-canadienne." A l’occasion d’une conférence du Comité d'action politique France-Quebec, Valérie Fourneyron a estimé qu'il faudrait "permettre aux jeunes de construire les politiques qui les concernent en collaboration avec les pouvoirs publics" et faire en sorte que les politiques jeunesses soient "faites avec les jeunes plutôt que pour les jeunes". Cette motivation est la "marque de fabrique commune" de la France et du Canada et devrait à l’avenir servir de socle aux "relations privilégiées" entre ces deux pays. "La relation franco-canadienne s’est sans cesse régénérée en s’appuyant sur cette force de renouvellement qu’est la jeunesse", a confirmé Jean-François Lisée, ministre canadien des relations internationales, de la francophonie et du commerce extérieur.

Alors que l’Europe et l’Amérique du Nord négocient actuellement un accord de libre-échange, Valérie Fourneyron et le ministre canadien ont tous deux reconnu "une concordance de vues sur certains point cruciaux", comme l’exception culturelle ou la reconnaissance mutuelle des diplômes. Selon la ministre de la Jeunesse, l’Office Franco-Québecois pour la jeunesse serait l’instrument privilégié pour garantir "l’entente transatlantique" entre les deux pays. Elle a salué un "outil formidable dont l’action se veut efficace et inscrite dans la durée, au-delà des débats partisans". Cet Office a permis à huit jeunes canadiens d’être intégrés durant deux semaines dans plusieurs institutions politiques françaises, de l’Assemblée Nationale au siège de l’UMP, en passant par certains ministères. "Il s’agissait avant tout d’une expérience humaine, mais c’était aussi une expérience de travail concrète et formatrice", s’est félicité Lambert Lorens, l’un des jeunes Canadiens à avoir participé à l’opération.

Reconnaissance politique

Huit Français devraient parcourir le chemin inverse d’ici fin septembre prochain. Leurs billets, leur hébergement et une partie de leurs frais seront pris en charge. D’après Valérie Fourneyron, cette initiative ne devrait pas rester sans suites. "Il est indispensable de garantir des échanges permanents entre la France et le Québec au sein de l’Office Franco-Québecois pour la jeunesse", a-t-elle affirmé.

Cet organisme bénéficie d’une véritable reconnaissance politique (lire toutEduc ici et ici). Depuis 2004, un accord sur la mobilité des jeunes facilite leur circulation entre les deux pays. Il a jusqu’ici permis à 14 000 jeunes de travailler et de faire des stages dans l'autre pays pour une période allant jusqu'à 18 mois. En mars dernier, la France et le Canada ont signé un accord pour élargir ces possibilités de mobilité des jeunes entre la France et le Canada. Près de 50 000 jeunes Français pourront ainsi venir au Canada au cours des trois prochaines années.

Ce développement de la mobilité des jeunes ne doit pas se limiter à une progression quantitative. Valérie Fourneyron a appelé à "plus de mixité et de lisibilité dans les programmes d’échanges", qui devront s’attacher à "valoriser l’engagement associatif des jeunes".

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