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Séjours à l’étranger et insertion professionnelle : l’origine sociale est déterminante. (INJEP)

Paru dans Périscolaire le mercredi 16 octobre 2019.

"Les jeunes d’origines sociales les plus modestes sont plus concernés par des séjours dont les bénéfices sur l’insertion professionnelle sont limités." C’est la conclusion du dernier numéro d’Injep analyses & synthèses consacré à l’effet des séjours à l’étranger sur l’insertion des jeunes.

A partir de l’enquête "Génération 2013", Julien Calmand et Alexie Robert, chargés d’études au Céreq, ont tout d’abord constaté que "les jeunes issus de milieux favorisés, définis dans le cadre de cette étude comme ceux dont au moins un des parents est cadre, partent plus souvent à l’étranger (70% contre 42% des jeunes d’origine populaire)".

A ces inégalités sociales, s’ajoutent les différents types de séjour : "les expériences à l’étranger sont multiformes et ne sont pas toutes aussi valorisables sur le marché du travail." Ainsi, les jeunes issus de milieux modestes effectuent en moyenne des séjours qui durent moins longtemps et aboutissent moins souvent à l’obtention d’une certification.

Des incitations financières insuffisantes

Les aides financières à la mobilité internationale sont aussi inégalement réparties : "les jeunes d’origines modestes qui partent moins souvent que les autres à l’étranger bénéficient moins souvent d’aides financières en dehors de leur famille (indemnités de stages, bourses…) lorsqu’ils partent dans le cadre de leur études (…). Les incitations à partir à l’étrangers des politiques nationales et européennes, telles que les bourses, n’arrivent donc pas à gommer les inégalités en terme d’origines sociodémogtraphiques."

Si l’on distingue les séjours en fonction de leurs caractéristiques principales (motif du séjour, sa durée, l’obtention d’une certification et financement), les jeunes d’origines modestes sont sous-représentés dans les deux catégories de séjours d’études longs et diplômants, ceux qui peuvent justement avoir un effet sur l’insertion professionnelle

Si les auteurs de la lettre de l’Injep soulignent "l’effet limité" des séjours puisque, selon "Génération 93", les jeunes qui sont partis à l’étranger ne semblent pas avoir beaucoup plus de chances de trouver un emploi, ils remarquent néanmoins que "les jeunes partis dans le cadre d’un séjour long diplômant financé ou d’un stage financé ont significativement plus de chances d’accéder à un emploi de cadre trois années après leur sortie du système éducatif que ceux qui ne sont pas partis".

Injep analyses & synthèses, n°25, www.injep.fr

 

Colette Pâris

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