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L’éducation populaire s’associe pour former à éduquer au numérique

Paru dans Périscolaire le dimanche 15 janvier 2017.

"Par les usages que le numérique implique, par l’ouverture qu’il permet sur l’information, sur le monde, sur l’autre, et par les possibilités technologiques qu’il offre - dans l’espace public comme dans les espaces privés -, le numérique a une influence grandissante sur l’éducation." C’est par ces mots que s’ouvre le dossier "Vivre dans une société numérique ou quand l’@nimation se met au 3.0" du numéro de décembre 2016 du magazine des Francas, "Camaraderie" (ici).

Pour les rédacteurs du dossier, c’est un fait que les enfants, les jeunes, grandissent dans une société empreinte de numérique. La place d’Internet, de l’image, des smartphones et autres nouvelles technologies de l’information et la communication, bouleverse le rapport au monde et aux autres. Pour les éducateurs (parents, enseignants, animateurs…), c’est un défi qui s’impose. Il s’agit de comprendre ces nouveaux "tuyaux" pour les aborder avec une démarche active, se les approprier pour en saisir les implications. Dans quelle mesure ces nouvelles technologies contribuent-elles à l’éducation et à la socialisation des jeunes ? En quoi constituent-elles de puissants outils de créativité, de partage, de valorisation de l’expression de ces jeunes ? Quelles en sont les limites, les risques, les dérives ?

D-clics numériques"

Éduquer au numérique, c’est prendre en compte toutes ses dimensions. C’est savoir prendre du recul pour apprendre à utiliser ces outils de manière raisonnée. Médias sociaux, photo, vidéo, coding, jeux vidéo… font partie intégrante de la vie des enfants et adolescents. Le rôle des éducateurs est de permettre à chacun de devenir acteur plutôt que consommateur, d’être capable d’utiliser ces technologies en toute conscience

A cette fin, les trois mouvements laïques d’éducation populaire que sont la Ligue de l’enseignement, les Francas et les Ceméa (centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active) se sont associés pour imaginer et créer l’opération "D-clics numériques" (ici) destinée à aider à éduquer au numérique dans les établissements scolaires, les centres de loisirs, les bibliothèques... opération dont ils assurent la coordination.

Un court-métrage avec un smartphone

Les espaces de loisirs figurent naturellement parmi les espaces éducatifs et les lieux non virtuels et bien ancrés dans le réel pour mettre en œuvre cette éducation au numérique. Par conséquent, les animateurs y ont également la responsabilité d’accompagner enfants et jeunes dans la maîtrise de l’environnement numérique et de ses usages qui peuvent être sources d’ambitions éducatives et de nouvelles formes d’action pédagogique. Former aussi celles et ceux qui interviennent dans les temps de loisirs est bien une nécessité.

Trois axes sont privilégiés : image numérique (photo et vidéo), médias sociaux et jeux vidéo. Chaque fois, les animations sont organisées autour de trois objectifs : découvrir, décrypter, diffuser. Un tronc commun permet, par le jeu, de traiter les enjeux du numérique et de susciter le débat : big data, droit à l’image, cyber- harcèlement, publicité ciblée… Puis, on entre dans une partie plus technique avec la manipulation des outils. On découvre par exemple qu’un simple smartphone peut être parfait pour réaliser un court-métrage avec les enfants. Ou bien encore qu’il est possible de créer une web-radio, support de communication de nombreux projets de jeunes…

 

 

Arnold Bac

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