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Ministères sociaux : unanimité syndicale contre les conditions de travail

Paru dans Périscolaire le vendredi 26 février 2016.

L’intersyndicale "Travail, Jeunesse et Sports, Affaires Sanitaires et Sociales", réunissant l'UNSA, la FSU, la CGT, FO, la CFDT et SUD, exige que la DRH commune aux ministères sociaux fasse réaliser en urgence les expertises que les organisations syndicales ont demandées "afin d’élaborer un diagnostic des risques et facteurs de risques découlant de la mise en œuvre de la réforme territoriale", et qu'elles soient confiées "à des experts agréés CHSCT". C'est le sens de leur déclaration liminaire, hier 25 février, lors de la réunion "pour la 1ère fois en formation conjointe, quelques semaines après l’entrée en vigueur de la réforme territoriale incluant fusion des régions et des services", des trois CHSCT. Ces organisations ont "quitté la séance au 3eme point de l'ordre du jour après un vote unanimement contre le baromètre social" indique Patrice Weisheimer (SEP UNSA) pour qui il s'agit d'un "événement historique".

Le Premier ministre aurait refusé que les expertises soient réalisées avant la mise en oeuvre de la réforme territoriale pour ne pas la retarder. "Les risques que nous pointions n’ont évidemment pas disparu, bien au contraire, ils sont en train de se réaliser", estiment les organisations syndicales qui listent : "absence d’évaluation préalable des risques, sous-évaluation du nombre de postes substantiellement modifiés ainsi que ceux supprimés, absence d’anticipation sur les modalités de mise en œuvre des nouvelles organisations du travail, manque de clarté sur le qui fait quoi (...) Au regard des baisses d’effectifs et des réorganisations permanentes annoncées (...), les agents concernés nous remontent leur situation de mal être en lien avec l’incertitude sur leurs avenirs, leurs postes et leurs missions."

Elles évoquent encore "l’insécurité juridique liée aux potentielles mobilités forcées présentes et à venir" tandis que le baromètre social "ne pointe pas l’organisation harcelante en place dans certains périmètres ministériels" où plus de 50 % des répondants "déclarent que les objectifs assignés ne donnent pas de sens à leur travail". Elles demandent de "véritables mesures de prévention primaire, l’arrêt des réorganisations, l’embauche massive de fonctionnaires" et elles dénoncent des "mesurettes" : "ce n’est pas la charte de qualité de vie au travail qui va répondre aux enjeux en matière de santé au travail", qu'il s'agisse du risque d’exposition passive à l’amiante, de l'épuisement professionnel, des effets du stress au travail...

 

 

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