P. Kanner aux préfets de région : " Mobilisez-vous pour aboutir à ce que 50% des missions du service civique viennent des collectivités territoriales"
Paru dans Périscolaire, Orientation le lundi 09 mars 2015.
Lundi 9 mars marquait la célébration du 5e anniversaire du Service civique, occasion pour Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, d’inviter une centaine de jeunes volontaires du service civique au ministère autour d’un "pot de l’amitié". C'était aussi l'occasion de fêter les vingts bougies d’ Unis-cité qui fait figure de pionnière en la matière puisque, à l’initiative de 4 étudiants sortis de l'ESSEC, elle est la première association à avoir mis au point des missions d'intérêt général pour la jeunesse.
De retour d’un "G 50"qui réunissait le jour même autour du président de la République, les ministres concernés par la COP 21 sur l’environnement, la sécurité ainsi que le service civique, l’ensemble des préfets de région et certains hauts fonctionnaires de l’Etat, P. Kanner a lancé devant les jeunes "le Service civique va devenir une politique dans la jeunesse aussi habituelle qu’aller à l’école (...) tout en étant pas obligatoire" et il est revenu sur le renforcement souhaité pour ce dispositif avec l’objectif de 170 000 volontaires d’ici à la fin de 2016.
C’est un objectif qu’il a qualifié de "terrible" non pas tant en termes de financement, mais pour trouver autant de missions alors qu’il "ne sera pas le ministre qui cédera sur leur qualité". Alors qu’actuellement sur 100 missions 10 seulement émanent des collectivités territoriales il a déclaré aux préfets : "Mobilisez-vous avec les collectivités, il faut aboutir à ce que 50 sur 100 en soient issues".
Un gaspillomètre et un mur d'expression
La courte réunion qui précédait un départ en car vers la Halle de La Villette pour une cérémonie avec François Hollande a vu se succéder plusieurs prises de parole vantant le plus souvent une dynamique. Un volontaire a "retrouvé l’envie de se lever le matin parce qu’on sera utile", une autre est "très fière d’être engagée pour être au service du pays. A nous de démontrer par nos missions qu’on peut se démarquer."
Utiles et déjà prompts à communiquer, c’est ce qu’ont démontré les jeunes d’Unis-cité repérables grâce à leurs tee-shirts orange. Ceux d’Angoulême expliquent leurs missions auprès des lycéens d’une cité scolaire, contre le gaspillage alimentaire et pour la remise en route d’un centre socio-culturel : ils ont construit un "Gaspillomètre", un cylindre cartonné qui a ramassé 114 kg de pain en une semaine pour les 9 000 repas de cet internat et un mur graphique avec questionnaires auprès des lycéens pour choisir les orientations sociales et culturelles à mettre en oeuvre. "Ces missions occupent 80% du temps plein des missions, le reste est consacré à une formation sur la citoyenneté" précise à ToutEduc le responsable Poitou-Charentes d’Unis-cité.