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Terra nova : Cette note n'est pas un programme, mais l'occasion d'un débat de qualité (J-M Zakhartchouk)

Paru dans Scolaire le lundi 10 mars 2014.

A-t-on bien lu la note de Terra nova sur l’école commune ? Jean-Michel Zakhartchouk, qui a participé au travail collectif de ce think tank "depuis plusieurs mois" en doute. Il rappelle qu'une telle note a pour fonction de "lancer des idées pour que les politiques (...) puissent s’en inspirer", sans constituer pour autant "un programme". Et de préciser certains points : "L’école commune, à laquelle nous aspirons, n’est sûrement pas le primaire étendu au secondaire (...) et il ne s’agit pas de jouer le transversal contre le disciplinaire". Celui qui a "enseigné auprès de publics difficiles plus de trente ans" sait bien que "la fusion en un seul corps des enseignants de l’école commune pose des questions considérables".

Cette note doit donner lieu "à des débats de qualité", loin des "réactions des éternels pourfendeurs du 'libéralisme' armés de slogans qui sont souvent des empêcheurs de penser" alors que notre école est "plus élitiste, moins démocratique mais aussi moins efficace, y compris pour l’élite". Sa transformation demande ""persévérance, courage politique, vision à long terme et confiance dans les acteurs".

L'ancien responsable des Cahiers pédagogiques s'explique aussi sur "les critiques adressées à la FSU et particulièrement au SNES", dont il rappelle que "les mots clés" ont souvent été "attaques contre les enseignants", "résister", "inadmissible", "pour un moratoire", "nous n’acceptons pas et nous n’accepterons jamais". Dès lors, "comment ne pas voir en ce syndicat un obstacle à de vrais changements ?" Poser une telle question revient à s'interroger sur "toute une conception du syndicalisme". Celui-ci ne doit-il pas prendre en compte "la compatibilité des revendications avec le champ des possibles"? L'auteur se situe résolument en faveur "d’un syndicalisme réformiste".

Il revient aussi sur "la critique explicite qui est faite dans la note sur l’utilisation des 60 000 postes créés par le ministère pendant le quinquennat". La note ne s'oppose pas pour autant "à la refondation Peillon, bien au contraire", mais remet en cause "la part énorme prise par la formation initiale, 'mangeuse de moyens', alors même que l’effort aurait dû être au moins égal (à moyens globaux constants) pour la formation continue, indispensable pour bâtir cette école commune". 

Le billet de J-M Zakhartchouk sur le blog d'Educpro ici

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